Titre : | Personnalités schizotypiques et schizoïdes (2017) |
Auteurs : | MOUCHABAC STÉPHANE ; MARTINEZ GILLES ; KREBS MARIE-ODILE ; GUELFI JULIEN-DANIEL |
Type de document : | Article |
Dans : | EMC PSYCHIATRIE (170 vol 14-2, 2017) |
Article en page(s) : | 1-11 [Article 37-490-E-10] |
Note générale : | 13 réf. bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] CLASSIFICATION [SANTEPSY] EPIDEMIOLOGIE [SANTEPSY] ETIOLOGIE [SANTEPSY] SCHIZOIDIE [SANTEPSY] SCHIZOPHRENIE |
Mots-clés libres: | SCHIZOTYPIE |
Résumé : | La schizophrénie est née au début du xxe siècle. Très rapidement, des auteurs comme Kraepelin ou Bleuler ont décrit des formes atténuées de ce trouble, ainsi que des symptômes isolés survenant chez des apparentés non malades de patients schizophrènes. De ces observations sont nés les concepts de schizotypie et de schizoïdie. Le sens de ces mots a quelque peu varié selon les auteurs au fil du temps. La troisième édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux ou DSM-III, publié en 1980 par l'Association américaine de psychiatrie, a proposé des critères diagnostiques distincts pour les personnalités schizotypiques, schizoïdes et borderline. Si de nombreux auteurs s'accordent à penser que les personnalités schizotypiques et les personnalités schizoïdes font partie du spectre de la schizophrénie, on ignore encore à ce jour si leur individualisation nosographique est réellement fondée. Le débat concernant la nature profonde de la schizotypie, taxonique ou dimensionnelle, est toujours actuel. Pour certains, la schizotypie n'est pas un trouble de la personnalité autonome mais une forme subsyndromique ou un stade évolutif du trouble schizophrénique. Les données disponibles, d'ordre génétique et épidémiologique, sont plutôt en faveur d'une grande proximité entre ces deux entités. C'est aussi ce qui ressort des résultats des analyses factorielles effectuées sur les données des outils psychométriques que sont les questionnaires et les échelles de schizotypie. Les études portant sur les cognitions, les facteurs neurophysiologiques ou la neuro-imagerie mettent aussi en évidence des anomalies communes dans la schizotypie et la schizophrénie, anomalies souvent atténuées, avec de nombreuses fonctions restant préservées dans la schizotypie. Les données sur la schizoïdie sont plus limitées. Pour beaucoup, cette catégorie diagnostique devrait même être supprimée. Les traitements pharmacologiques ont montré un intérêt limité dans la schizotypie. Les psychothérapies sont considérées comme le traitement principal. C'est surtout la valeur prédictive de ces catégories sur le pronostic et l'évolution qui constitue un enjeu véritable à une époque où l'on cherche à définir des fenêtres d'opportunité thérapeutique pour limiter la survenue de la maladie et élaborer des mesures de prévention ciblées de la schizophrénie. [Résumé d'éditeur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/1097777 |