Titre : | Contribution à l'histoire de la notion de secret pathogène : à propos de Moriz Benedikt (2016) |
Auteurs : | SLIM SYRINE |
Type de document : | Article |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (9 vol 174, 2016) |
Article en page(s) : | 763-768 |
Note générale : | 35 réf. bibliogr./3 notes |
Descripteurs |
[SANTEPSY] CRIMINOLOGIE [SANTEPSY] HISTOIRE DE LA PSYCHIATRIE [SANTEPSY] SECRET |
Mots-clés libres: | BENEDIKT MORIZ |
Résumé : | La notion de secret pathogène a été attribuée par H. Ellenberger à un médecin autrichien, Moriz Benedikt, qui aurait perfectionné le traitement moral. Depuis les deux articles publiés il y a plus de 40 ans par Ellenberger, il n'y a pas eu de nouvelle contribution sur la question. Nous nous proposons de compléter, voire de corriger son apport. Contrairement à ce que le lecteur français peut généralement lire, surtout dans les ouvrages d'inspiration psychanalytique, Benedikt n'était pas un obscur médecin de la seconde moitié du xixe siècle. Nous avons repris les sources citées par H. Ellenberger et nous nous sommes également appuyés sur les sources directes telles que : actes de colloques, revues contemporaines, inventaire de ses travaux par Benedikt, ouvrages publiés par d'autres auteurs de son temps pour replacer la notion de secret dans la démarche d'ensemble du médecin viennois, en lien notamment avec ses recherches sur la criminalité et son goût pour les poètes. Nous présentons 'Second Life', une conférence que Benedikt prononça à Rome en 1894 et dans laquelle il brosse le portrait d'un homme moderne trouvant, face à l'adversité du monde, refuge dans la vie secrète de l'âme, lieu d'accueil de sa capacité créatrice. Benedikt la qualifie de 'paradis artificiel' permettant d'accueillir la créativité refusée par le dehors. Dans cette optique, c'est le monde qui est pathogène et non le secret. Enfin, nous posons la question du rapport d'Ellenberger avec C.-G. Jung qui, plus significativement que Benedikt, lequel était opposé au traitement moral qu'il considérait comme une supercherie, fut adepte d'une prise en charge des patients passant par la confession du secret. La réactualisation des données liant Benedikt et le secret pathogène permet de dégager le lien entre secret et criminalité partagé par un grand nombre de savants de la fin du xixe siècle et la proposition novatrice de Benedikt sur une aire psychique intérieure, aire du secret, constitutive du psychisme et d'une importance vitale pour l'individu. [résumé d'auteur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/1093426 |