Titre : | Souffrance au travail et violence relationnelle : essai sur le mal institué (2016) |
Auteurs : | GONTIER ELISABETH |
Type de document : | Article |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (7 vol 174, 2016) |
Article en page(s) : | 571-574 |
Note générale : | 6 réf. bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] BOUC EMISSAIRE [SANTEPSY] CAS CLINIQUE [SANTEPSY] CRISE [SANTEPSY] MANAGEMENT [SANTEPSY] RELATION INTERPERSONNELLE [SANTEPSY] SOUFFRANCE PSYCHIQUE [SANTEPSY] TRAVAIL [SANTEPSY] VIOLENCE |
Mots-clés libres: | NARCISSISME DES PETITES DIFFERENCES |
Résumé : | Parmi les déterminants de la souffrance au travail, nous pouvons reconnaître le rôle structurel que joue l'organisation du travail ; il a été repéré et mis en exergue par Christophe Dejours et ses collègues dans les dernières décennies du XXe siècle. Mais il semble intéressant de s'interroger aussi sur le rôle de la violence relationnelle : dans quelle mesure prend-elle part à la genèse de ce problème de santé mentale dont l'ampleur préoccupe les cliniciens ? En réponse à cette question, l'auteur propose d'examiner trois processus régulant les liens intersubjectifs afin de déterminer s'ils peuvent éclairer la compréhension des mécanismes de la violence dans le cadre spécifique des relations de travail. Au niveau groupal, c'est d'abord le phénomène de la 'victime émissaire' qui sera abordé. D'après René Girard, ce processus a pour fonction de permettre au groupe de se souder autour de la participation commune à l'élimination d'un de ses membres, réalisant ainsi l'unanimité moins un. Pour Sigmund Freud, le ?narcissisme des petites différences' permet de comprendre comment on peut être conduit à haïr son voisin immédiat, le semblable qui cependant ne ressemble pas tout à fait à soi ; s'il est attaqué dans ses petites différences, c'est parce qu'elles sont perçues comme une menace pour le narcissisme de l'agresseur. Selon Emmanuel Diet, enfin, c'est une situation de crise dans l'institution ou dans l'entreprise qui fera apparaître dans le groupe un sujet en crise ; ce dernier, du fait de certaines prédispositions pathologiques de sa personnalité, se retrouvera en position de 'thanatophore', de porteur de mort, agissant la destructivité. Une illustration clinique issue d'une pratique de psychologue psychothérapeute en libéral viendra ponctuer le parcours conceptuel effectué en compagnie de ces trois auteurs, montrant que leurs propositions permettent effectivement d'éclairer la compréhension des situations apportées par nos patients consultant pour la souffrance qu'ils vivent au travail. [résumé d'auteur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/1079406 |