Titre : | Famille et soignants à l'épreuve de la schizophrénie (2016) |
contenu dans : | |
Auteurs : | FOUSSON JULIEN |
Type de document : | Article |
Dans : | SANTE MENTALE (209, 2016) |
Article en page(s) : | 50-57 |
Descripteurs |
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Résumé : | Il existe un écart important entre ce que vivent les familles confrontées à la schizophrénie débutante et ce que la psychiatrie peut leur proposer. Les soignants recourent à une sémiologie à la fois dévalorisante et décalée de l'expérience vécue du patient ; ils se focalisent sur la prise d'un traitement médicamenteux jugée urgente et incontournable ; la réticence qu'opposent bien souvent le patient et son entourage à cette approche est rattachée à un supposé 'déni des troubles '. La famille de son côté expérimente un bouleversement radical qui bloque son développement et piège les individus. Le jeune, qui devait la quitter pour débuter sa vie d'adulte, se débat afin de vivre le monde sans s'y diluer ; ses proches ne restent en lien avec lui qu'au prix d'un écartèlement sans cesse croissant avec l'environnement. La crise familiale bloquée met progressivement le système en tension - jusqu'à ce qu'éclate la crise psychiatrique. La notion de déni recouvre en fait un désaccord entre famille et soignants quant au référentiel qu'il convient de mobiliser pour décrire ce qui se joue. Elle demeure précieuse dans son acception psychanalytique en permettant de souligner le clivage qui, au sein des psychismes, sous-tend la discordance des comportements. [Résumé d'auteur] |