Titre : | Ajustement comportemental et mouvements de saccades oculaires dans la schizophrénie (2016) |
Auteurs : | PADRONI STÉPHANIE ; DEMILY CAROLINE ; FRANCK NICOLAS ; BOCEREAN CHRISTINE ; HOFFMANN CHRISTIAN ; MUSIOL MICHEL |
Type de document : | Article |
Dans : | EVOLUTION PSYCHIATRIQUE (2 vol 81, 2016) |
Article en page(s) : | 365-379 |
Note générale : | 36 réf. bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ADAPTATION SOCIALE [SANTEPSY] COMMUNICATION VERBALE [SANTEPSY] COMPETENCE [SANTEPSY] COMPORTEMENT [SANTEPSY] EMOTION [SANTEPSY] ETUDE COMPARATIVE [SANTEPSY] FONCTION COGNITIVE [SANTEPSY] LANGAGE [SANTEPSY] MALADE MENTAL [SANTEPSY] MOTRICITE [SANTEPSY] OCULOMETRIE [SANTEPSY] OEIL [SANTEPSY] PATHOLOGIE PSYCHIATRIQUE [SANTEPSY] PSYCHOLOGIE COGNITIVE [SANTEPSY] PSYCHOLOGUE [SANTEPSY] RECHERCHE [SANTEPSY] REGARD [SANTEPSY] SCHIZOPHRENIE [SANTEPSY] VISAGE |
Mots-clés libres: | EMOTION FACIALE ; EXPRESSION DE L EMOTION ; SACCADE OCCULAIRE |
Résumé : | Objectifs : Les mouvements oculaires sont utilisés à des fins diagnostiques en psychopathologie depuis les années 1980. Ce type d'investigation a montré sa pertinence mais seuls les mouvements de poursuite régulière (i.e. de glissement régulier ou de pistage) ont fait l'objet de procédures expérimentales, que ce soit dans cette discipline, en psychologie cognitive ou encore en ergonomie. Il existe pourtant une deuxième catégorie de mouvements impliqués dans le comportement de changement de direction du regard, les saccades oculaires (passage d'un point de fixation à un autre), qui, elles, n'ont fait l'objet d'aucune investigation scientifique en psychopathologie, à tout le moins en situation d'interaction. Méthode : Afin de mesurer la fréquence des saccades oculomotrices dans la dynamique du discours et du dialogue, nous avons mis au point un double système d'enregistrement simultané axé à la fois sur le comportement visio-moteur et sur le comportement verbal. Nous l'avons testé en situation clinique 'personne porteuse de schizophrénie-psychologue' comparée à une situation 'personne typique-psychologue'. Ces mouvements involontaires de contrôle de l'attention sont eux aussi susceptibles de nous fournir des informations précises en matière de confirmation ou d'anticipation diagnostique mais encore relativement aux stratégies d'adaptation comportementale de l'un et l'autre interlocuteur dans le cours de l'entretien clinique. Résultats : Convertis en marqueur d'attention, nos résultats montrent que le nombre de saccades par seconde permet de différencier le comportement interlocutoire des personnes souffrant de schizophrénie à celui des sujets témoins. De même, cet indicateur permet d'apprécier les variations comportementales que l'interlocuteur-psychologue adopte lorsqu'il interagit avec la personne atteinte de schizophrénie ou lorsqu'il interagit avec les sujets témoins. Discussion : Tout en étant parfaitement adaptée à la situation clinique, la mesure des saccades oculaires confirme les principaux résultats fournis par les mesures des mouvements oculaires de poursuite linéaire, en particulier au plan diagnostique. Mais le type de mesure que nous avons mis au point permet de plus d'analyser les mouvements comportementaux asymétriques qui opposent le patient à son interlocuteur. Enfin les marqueurs de la variation du comportement attentionnel des interlocuteurs que sont les saccades, pourront être bientôt combinés à l'analyse du déplacement du regard au cours de l'interaction (fixations), puis rapportés à l'analyse des discontinuités discursives et autres spécificités langagières des patients accueillis en psychiatrie. Conclusion : Cet article a donc pour principal objectif d'anticiper la mise au point d'une stratégie diagnostique (confirmatoire puis prodromique) et d'analyse clinique nettement plus heuristique que ce dont nous disposons actuellement et qui s'appuiera conjointement sur la modélisation d'attitudes comportementales visuo-motrices associées à la compétence verbale. [résumé d'éditeur] |
En ligne : | http://www.premium.com/article/1040639 |