Titre : | Représentations sociales de la maladie : comparaison entre savoirs 'experts' et savoirs 'profanes' (2016) |
Auteurs : | JEOFFRION CHRISTINE ; DUPONT P ; TRIPODI DOMINIQUE ; ROLAND LEVY C |
Type de document : | Article |
Dans : | ENCEPHALE (3 vol 42, 2016) |
Article en page(s) : | 226-233 |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ASSOCIATION LIBRE [SANTEPSY] ETUDE COMPARATIVE [SANTEPSY] FAMILLE DE MALADE MENTAL [SANTEPSY] LOGICIEL [SANTEPSY] MALADE MENTAL [SANTEPSY] PATHOLOGIE PSYCHIATRIQUE [SANTEPSY] PATIENT EXPERT [SANTEPSY] PROFESSIONNEL DE SANTE [SANTEPSY] PSYCHIATRIE [SANTEPSY] QUESTIONNAIRE [SANTEPSY] REALITE [SANTEPSY] RELATION SOIGNANT SOIGNE [SANTEPSY] REPRESENTATION SOCIALE [SANTEPSY] SOUFFRANCE PSYCHIQUE [SANTEPSY] SUBJECTIVITE [SANTEPSY] VECU |
Mots-clés libres: | SAVOIR EXPERT |
Résumé : | Le lien entre pratiques et représentations sociales est désormais bien connu. De nombreuxtravaux se sont intéressés à la représentation sociale de la maladie mentale, et ce au sein de diverses populations, très peu d'études portent sur la représentation sociale de la maladie au sens large, et aucune ne compare les représentations sociales qu'en ont les professionnels de la santé (PS) et les non professionnels de la santé (NPS). C'est sur ce point que se centre notre recherche. Le groupe des PS est composé de trois sous-groupes : médecins, infirmiers et pharmaciens. Celui des NPS de deux sous-groupes : les personnes soumises à un traitement médical de longue durée et les personnes sans traitement. Deux cent soixante-dix participants ont répondu à une question d'évocation dont les données, selon la théorie dite du 'noyau central', ont fait l'objet d'une analyse prototypique et catégorielle. Les résultats montrent qu'il existe une représentation sociale de la maladie partagée par les deux groupes, renvoyant essentiellement à la souffrance et à la douleur. Les PS ont recours à des termes descriptifs renvoyant à la nature et aux caractéristiques de la maladie. Chaque profession évoque la maladie en fonction de son rôle propre, les médecins se centrent sur le diagnostic et les conséquences de la maladie, les pharmaciens privilégient le traitement de la maladie et sa prise en charge, et les infirmiers se centrent sur le traitement et sur le suivi relationnel des patients. Les NPS se réfèrent quant à eux à des termes focalisés sur le vécu personnel face à la maladie, sachant que les personnes qui suivent un traitement médical privilégient un registre lié à l'affect et aux conséquences de la maladie sur leur quotidien alors que les personnes sans traitement ont recours à des termes plus descriptifs et formels. Conformément à nos hypothèses, les représentations des PS renvoient à des représentations professionnelles, tandis que celles des NPS sont reliées à des 'pratiques' de la maladie. Ces résultats invitent les PS à élargir les registres des échanges liés à la maladie de manière à favoriser une communication centrée sur une prise en charge du patient considéré dans sa globalité avant d'être un malade réel ou potentiel, et cela constitue un pas décisif dans l'amélioration de la santé du patient. [résumé de l'éditeur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/1061177 |