Titre : | Réflexions sur la répétition du trauma dans le contre-transfert en clinique (2016) |
Auteurs : | MAZOYER ANNE-VALÉRIE ; BOURDET LOUBERE SYLVIE ; TESU ROLLIER DOÏNA DIANA, Discut. ; BARROIS CLAUDE, Discut. ; LUAUTE JEAN-PIERRE, Discut. ; ESTINGOY PIERRETTE, Discut. |
Type de document : | Article |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (5 vol 174, 2016) |
Article en page(s) : | 397-401 |
Note générale : | 13 réf. bibliogr./1 note |
Langues: | Français |
Descripteurs |
[SANTEPSY] AGRESSIVITE [SANTEPSY] CADRE PSYCHANALYTIQUE [SANTEPSY] CAS CLINIQUE [SANTEPSY] CONTRE TRANSFERT [SANTEPSY] MALTRAITANCE [SANTEPSY] SEDUCTION [SANTEPSY] TRAUMATISME PSYCHIQUE |
Résumé : | Le traumatisme peut venir fragiliser l'organisation somatopsychique du sujet et entraîner la nécessité d'un travail d'élaboration psychique. Cependant, de façon à éviter les affects de déplaisir, les sujets traumatisés utilisent souvent inconsciemment la répression émotionnelle qui se substitue alors à une création de sens à propos de l'événement (symbolisation). De fait, les psychologues peuvent alors observer, parfois plusieurs années après, la réactivation d'affects violents non élaborés lors de la rencontre clinique, au travers de mouvements de projection et d'identification. Or, la rencontre avec le traumatisme peut être aussi effractive pour le psychiste que pour la victime du fait de la complexité des mouvements pulsionnels mobilisés (allant de l'agressivité à l'identification à l'agresseur, sans oublier les mouvements de voyeurisme ou de séduction). Cet article questionne les destins de ces mouvements pulsionnels investis dans l'écoute psychologique de sujets maltraités. Méthodes et patients : Nous présentons deux situations cliniques, l'une rencontrée dans le champ de la protection de l'enfance et l'autre dans celui de l'assistance médicale à la procréation (AMP). Résultats : L'analyse des mouvements pulsionnels (y compris agressifs) permet aux psychologues d'entendre et de prendre en compte la douleur traumatique, souvent masquée ou déniée lors de la rencontre initiale. La reconnaissance de l'agressivité permettrait d'échapper au risque de la sympathie (introduisant une confusion des langues). Elle permet aussi au clinicien de créer une alliance thérapeutique avec le patient, non basée sur la fascination pour des faits traumatiques mais sur la possibilité de rejouer la détresse, ou la violence, d'éprouver à nouveau la colère ou la frustration dans des conditions émotionnelles sécures, autorisées par la capacité du clinicien à se laisser attaquer sans se faire détruire. [résumé d'auteur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/1053052 |