Résumé :
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En s'imposant comme sources de la Loi, les monothéismes ont déterminé des comportements, des valeurs, des attitudes et des postures dans le champ culturel et sociétal. Ces religions, en donnant du sens à la vie, régulent aussi les relations à autrui, lesquelles sont soumises aux pulsions sexuelles et agressives. Ainsi, s'adressant aux clercs aussi bien qu'aux laïcs, les monothéismes ont-ils été conduits à prescrire ou à interdire diverses formes de la sexualité, domaine que l'on serait pourtant tenté de considérer comme relevant du pulsionnel et donc d'un choix privé. Une étude détaillée de cette régulation et de ses variations nous conduira à nous reposer la question freudienne du 'Malaise dans la civilisation', en rappelant que le sentiment de culpabilité n'est rien d'autre qu'une variante de l'angoisse et, plus spécifiquement, de l'angoisse devant le Surmoi, bien qu'il lui préexiste : ce que Freud appelle le 'Surmoi de la communauté civilisée' (Kultur-Überich). La question des prescriptions sexuelles nous permettra d'en réinterroger les fondements, la fonction régulatrice et l'éventuelle nocivité. [résumé d'auteur]
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