Titre : | Les neuroprothèses (2016) |
Auteurs : | BOUGRAIN LAURENT ; LE GOLVAN BENJAMIN |
Type de document : | Article |
Dans : | EVOLUTION PSYCHIATRIQUE (2 vol 81, 2016) |
Article en page(s) : | 353-364 |
Note générale : | 22 réf. bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL [SANTEPSY] AMPUTATION [SANTEPSY] APPAREIL LOCOMOTEUR [SANTEPSY] HANDICAP [SANTEPSY] MEMBRE INFERIEUR [SANTEPSY] MEMBRE SUPERIEUR [SANTEPSY] MOTRICITE [SANTEPSY] MUSCLE [SANTEPSY] NEUROLOGIE [SANTEPSY] PROTHESE [SANTEPSY] REEDUCATION [SANTEPSY] SYSTEME NERVEUX [SANTEPSY] SYSTEME NERVEUX PERIPHERIQUE [SANTEPSY] TRANSHUMANISME [SANTEPSY] VISION |
Mots-clés libres: | EXOSQUELETTE ; HOMME AUGMENTE ; IMPLANT NUCLEAIRE ; INTERFACE CERVEAU MACHINE ; MYOPROTHESE ; NEUROPROTHESE ; RETINE ARTIFICIELLE ; STIMULATION ELECTRIQUE FONCTIONNELLE |
Résumé : | Objectifs : Les neuroprothèses sont des dispositifs électroniques ou électromécaniques reliés au système nerveux permettant de remplacer un organe défectueux. Cet article a pour but de faire le point sur l'état actuel de ces dispositifs. Méthode : Cet article aborde successivement différentes neuroprothèses. Si l'implant cochléaire existe maintenant depuis presque 60 ans, cette dernière décennie, les solutions technologiques pour restaurer d'autres sens comme la vue avec des rétines artificielles et le toucher avec des peaux artificielles ont fait d'importants progrès. De même, les myoprothèses, les interfaces cerveau-machine et les exosquelettes qui visent à restaurer le contrôle d'un membre occupent régulièrement l'actualité. Les myoprothèses sont destinées à pallier l'absence d'un membre supérieur suite à une amputation en enregistrant depuis la surface de la peau en amont l'influx nerveux transmis jusqu'aux muscles pour commander une prothèse de main. Les interfaces cerveau-machines enregistrent l'activité de neurones à l'intérieur du cortex moteur, plus rarement depuis la surface du scalp, pour décoder l'ordre moteur et le transmettre à un membre motorisé. Enfin, les exosquelettes sont des armatures mécaniques enveloppant tout ou une partie du corps pour l'animer. Résultats : Les implants cochléaires et les myoprothèses sont maintenant régulièrement proposés respectivement aux personnes souffrant d'un déficit auditif sévère ou profond et aux personnes amputées au niveau de l'avant-bras. L'augmentation de la résolution des rétines artificielles devrait permettre à moyen terme de proposer aux personnes non aveugles de naissance mais atteintes de dégénérescence maculaire liée à l'âge une perception visuelle sommaire de leur environnement. Enfin, les neuroprothèses motrices non invasives commencent à être intégrées à des programmes de rééducation des accidents vasculaires cérébraux. Celles plus invasives permettant de décoder jusqu'à la direction du mouvement nécessiteront encore de nombreuses années de recherche, en particulier pour intégrer un retour sensitif. Discussion : Ainsi, au-delà des effets d'annonce pour obtenir l'attention du public et des financeurs, et de l'enthousiasme des journalistes pour la nouveauté, qu'en est-il des attentes des potentiels utilisateurs, des désillusions et des satisfactions vécues par les patients, du nombre réel de personnes équipées, du prix et des possibilités d'utiliser de tels dispositifs en dehors des laboratoires ? Conclusions : Cet article vise à positionner ces nouvelles technologies entre réalité et fiction, attentes des personnes soumises à un handicap, fantasmes de l'Homme augmenté et difficultés scientifiques. [résumé d'éditeur] |
En ligne : | http://www.premium.com/article/1040638 |