Titre : | L'orage émotionnel : du off thymique du patient parkinsonien à l'hyperréactivité de la bipolarité (2016) |
Auteurs : | CHOPPIN SABINE ; HENRY CHANTAL |
Type de document : | Article |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (2 vol 174, 2016) |
Article en page(s) : | 140-143 |
Note générale : | 29 réf. bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ANTIDEPRESSEUR [SANTEPSY] DOPAMINERGIQUE [SANTEPSY] EMOTION [SANTEPSY] MALADIE DE PARKINSON [SANTEPSY] NEUROLEPTIQUE ATYPIQUE [SANTEPSY] TROUBLE BIPOLAIRE |
Résumé : | La dysrégulation émotionnelle est une dimension essentielle que l'on retrouve dans plusieurs types de pathologies psychiatriques et neurologiques. Notre propos s'est concentré sur les caractéristiques cliniques communes concernant les variations d'état émotionnel entre le trouble bipolaire et la maladie de Parkinson. Dans les deux pathologies, la variabilité d'intensité émotionnelle implique des enjeux diagnostiques et thérapeutiques. Il est difficile d'identifier un épisode dépressif caractérisé au cours d'une maladie de Parkinson du fait du chevauchement des symptômes spécifiques de la maladie de Parkinson avec la symptomatologie dépressive, et ce notamment pour les symptômes émotionnels. Les neurologues auront à orienter leur choix thérapeutique entre des agonistes dopaminergiques pour améliorer les symptômes d'apathie et d'anesthésie émotionnelle et-ou des antidépresseurs classiques comme les inhibiteurs sélectifs de la recapture en sérotonine pour améliorer les symptômes thymiques à valence négative. De même, la réactivité émotionnelle au cours de la dépression bipolaire, pouvant être mesurée par une échelle dimensionnelle nommée la ?Multidimensional Assessment of Thymic State Scale', a permis de distinguer deux sous-types de dépression. L'une avec une hyporéactivité émotionnelle, similaire à la dépression apathique spécifique de la maladie de Parkinson, pourrait mieux répondre aux agonistes dopaminergiques, et l'autre avec une hyperréactivité émotionnelle pourrait mieux répondre aux antipsychotiques atypiques. Deux circuits monoaminergiques différents seraient donc impliqués pour expliquer les différents types de dépression, à savoir le circuit dopaminergique, d'une part, et le circuit sérotoninergique, d'autre part. La réactivité émotionnelle apparaît comme une caractéristique clinique pertinente pour distinguer des sous-types de dépression, quel que soit le diagnostic, et mettre en évidence des mécanismes physiopathologiques sous-jacents qui aideront au choix thérapeutique. [résumé d'auteur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/1033419 |