Titre : | Interrompre ou poursuivre la grossesse à l'adolescence : facteurs de risques psychosociaux (2015) |
Auteurs : | GRECO A ; REGGERS J ; GLOWACZ F |
Type de document : | Article |
Dans : | NEUROPSYCHIATRIE DE L'ENFANCE ET DE L'ADOLESCENCE (8 vol 63, 2015) |
Article en page(s) : | 509-517 |
Note générale : | Tabl./24 réf. bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ADOLESCENT [SANTEPSY] CARENCE AFFECTIVE [SANTEPSY] FACTEUR DE RISQUE [SANTEPSY] GROSSESSE [SANTEPSY] INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE |
Résumé : | Les grossesses à l'adolescence suscitent de nombreuses questions et restent un problème de santé publique au niveau mondial. Elles sont problématiques car elles sont souvent associées à des difficultés socio-économiques, familiales et psychologiques. L'objectif de cette étude est de comparer les profils psychologiques et sociaux de jeunes filles ayant opté pour une interruption volontaire de grossesse, de celles ayant décidé de la poursuivre, et de jeunes filles n'ayant jamais vécu de grossesse. L'échantillon se compose de 14 jeunes filles âgées entre 16 et 21ans dont 7 qui ont décidé de poursuivre leur grossesse et 7 autres de l'interrompre. Ces adolescentes ont été comparées à un groupe témoin de 18 jeunes filles n'ayant jamais été enceintes. Un entretien et des questionnaires structurés leur ont été administrés afin d'évaluer les caractéristiques individuelles et environnementales. Un milieu familial dépourvu de soutien, des carences affectives, un réseau social restreint, un milieu socio-économique précaire, une mauvaise estime de soi et un désinvestissement scolaire seraient effectivement de puissants prédicteurs de la poursuite d'une grossesse à l'adolescence. Par contre, aucun trait particulier au niveau de la personnalité n'a été démontré. Les programmes de prévention doivent, à notre sens, être davantage investis par les politiques de santé publique, sous forme d'informations d'éducation à la sexualité et ce, dès l'enseignement primaire. Toutefois, ces actions doivent dépasser l'information sur la contraception et son utilisation, car la grossesse à l'adolescence est bien plus qu'un défaut ou un échec de contraception, elle répond, pour de nombreuses adolescentes, à des attentes implicites d'une identité nouvelle et de réparation par rapport à des fractures et traumatismes antérieurs. Eu égard aux difficultés psychosociales et au vécu d'adversité des mères adolescentes qui ne sont plus scolarisées, des interventions spécifiques de soutien à la parentalité, en vue de renforcer leurs compétences et sentiments de compétence parentale, et les sensibiliser à leurs propres besoins et à ceux de leur enfant, pourraient être menées à partir d'une clinique en milieu de vie et d'interventions à domicile. [résumé d'auteur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/1018031/article/interrompre-ou-poursuivre-la-grossesse-a-l-adolesc |