Titre : | Argument : haïr (2023) |
Auteurs : | GOUIN JEAN-FRANÇOIS ; HIRSCH DENIS ; SELZ MONIQUE |
Type de document : | Article |
Dans : | REVUE FRANCAISE DE PSYCHANALYSE (1 vol 87, 2023) |
Article en page(s) : | 9-13 |
Descripteurs |
[SANTEPSY] DESTRUCTIVITE [SANTEPSY] HAINE [SANTEPSY] POLITIQUE [SANTEPSY] PSYCHANALYSE [SANTEPSY] VIOLENCE |
Résumé : | 'Parce qu'elle explose dans tous les domaines. En politique, où elle est d'usage sans limitation aucune, amplifiée par l'anonymat cautionné par les réseaux sociaux ; dans un monde volcanique, où attentats, terrorisme, guerres, dictatures sévissent sans restriction à la mesure d'un arsenal technique de destructivité irrépressible ; dans la société, dans les institutions publiques ou privées, dans les écoles même où certains jeunes en viennent à de véritables batailles rangées, voire n'hésitent pas à s'entretuer sans l'ombre apparente d'une culpabilité, dans les familles et dans les couples, au sein desquels le confinement lié à la pandémie a fait considérablement augmenté les violences ; dans la clinique enfin, où elle s'invite à notre table et nous pousse légitimement à nous interroger, nous autres psychanalystes, sur sa fonction inconsciente et ses diverses incidences. Comment héritons-nous de la haine fatale et ravageuse du xxe siècle, qui a si violemment affecté nos ascendants, parfois au-delà de la douleur ? Et comment cette expérience nous a-t?elle été transmise ? Les mots que nous parlons en portent encore la marque, comme le propose Laurence Kahn dans son livre : Ce que le nazisme a fait à la psychanalyse (2018). Peut-on considérer que l'un des effets d'un tel dévoiement serait la haine de la pensée et en particulier la haine de la psychanalyse ? Car la psychanalyse et les psychanalystes ne sortent pas indemnes d'un tel héritage." |
En ligne : | https://www.cairn.info/revue-francaise-de-psychanalyse-2023-1-page-9.htm |