Titre : | L'intime conviction, l'expérience d'un avocat général (2015) |
Auteurs : | COSTE FRANÇOIS-LOUIS |
Type de document : | Article |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (7 vol 173, 2015) |
Article en page(s) : | 606-609 |
Note générale : | 24 notes de bas de page |
Descripteurs |
[SANTEPSY] AVEU [SANTEPSY] CRIME [SANTEPSY] INTIME CONVICTION [SANTEPSY] PROCEDURE JUDICIAIRE [SANTEPSY] RAISONNEMENT [SANTEPSY] VERITE |
Résumé : | L'intime conviction est terriblement tributaire des aveux de l'accusé. Et ces aveux paraissent d'une crédibilité à toute épreuve lorsqu'ils sont 'enrichis' d'une multitude de détails. Si le crime consiste en un double meurtre d'enfants, on se dit que de pareils détails ne peuvent pas s'inventer et, inconsciemment, on en vient à penser que plus c'est horrible et plus c'est vrai. Ainsi naît une certitude qui amène à négliger les lacunes de l'enquête, à les refouler, voire à les dénier tout simplement. Tel avait été le cas du dossier Patrick Dils. Jusqu'au jour où un fait nouveau obligeait à le reprendre et à se demander si une autre piste ne pouvait pas être sérieusement envisagée, piste qui aboutissait nécessairement à l'innocence de Dils. Mais cette interrogation obligeait à réinterroger les 'aveux' : étaient-ils aussi crédibles qu'ils le paraissent ? Ces 'aveux' avaient servi de fondement à une condamnation ayant acquis l'autorité de la chose jugée ; mais alors, comment pouvait-on encore soutenir que celui qui les avait prononcés n'était pas le vrai coupable, tandis que celui dont la présence avait justifié la procédure de révision se disait totalement innocent et n'était pas même mis en accusation ? [résumé d'auteur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/997009 |