Titre : | Charles-Louis Trepsat (1879?1929) : un psychoanalyste de la première heure et médecin à la maison de santé de Rueil-Malmaison (2015) |
Auteurs : | TIBERGHIEN DENIS |
Type de document : | Article |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (6 vol 173, 2015) |
Article en page(s) : | 553-561 |
Note générale : | Photogr. en noir et blanc/58 réf. bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] BIOGRAPHIE [SANTEPSY] HISTOIRE DE LA PSYCHIATRIE [SANTEPSY] PSYCHANALYSE |
Mots-clés libres: | MAISON DE SANTE DE RUEIL MALMAISON ; TREPSAT CHARLES-LOUIS |
Résumé : | 'A 20ans, Charles-Louis Trepsat (1879-1929) quittait son Cantal natal pour effectuer ses années de médecine entre Bordeaux, Rouen, Rennes, Paris où il obtint son diplôme de docteur en médecine en 1905. Muni de son médicat des asiles en 1910, il a exercé toute sa carrière à la maison de santé de Rueil-Malmaison, une polyclinique sélecte et réputée spécialisée dans le traitement des affections du système nerveux et des troubles de la nutrition, un lieu de repos de femmes du monde et de nombre d'hommes des arts, des lettres et de la politique (P. Deschanel, P. Valéry, G. Feydeau, L. Baskt, P. Louÿs, G. Halévy, Jane-Wanda de Szymkiewicz, M. Ravel...). Relisant ses publications sur la démence précoce, la psychose périodique, l'épilepsie et la psychanalyse réunies dans un ouvrage grâce à son ami Benjamin-Joseph Logre (1883-1963), nous nous penchons sur la brève carrière de Trepsat qui a été un des tout premiers aliénistes à porter un intérêt à la psychoanalyse. Entre 1920 et 1922, Trepsat publiait six articles dont deux avec Ernest Dupré (1862-1921). N'ayant appartenu ni au groupe de l'Evolution psychiatrique (1925) ni à la Société Psychanalytique de Paris (1926), nous montrons que Trepsat n'était nullement hostile aux thèses freudiennes. Dès juin 1914, Trepsat s'est appliqué à pratiquer la psychoanalyse de Freud. Il donnait toute son importance au conflit et au refoulement mais dans un freudisme très modifié, dans la méthode et dans l'explication. Il utilisait à la fois la méthode d'association libre sur le rêve et les tests d'association de mots inducteurs avec chronomètre mais sans galvanomètre. La sexualité n'était qu'un domaine de l'émotion ; elle ne pouvait donc être tenue comme la source exclusive des psychonévroses. De 1923 à sa mort, Trepsat s'est tenu à l'écart de l'agitation génératrice de conflits autour de la doctrine de Freud. Cependant, il nous apparaît qu'il a été le premier à en montrer à E. Dupré l'heureuse application à certains cas cliniques, même en dehors du champ de la névrose et à l'expérimenter dans un esprit scientifique dans un établissement privé. [résumé d'auteur]' |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/989168 |