Titre : | Les conduites suicidaires dans le trouble bipolaire de type 1 (2022) |
Auteurs : | MAAMOURI R ; ELLINI SANA ; CHEOUR MAJDA ; DAMMAK RAHMA ; ZNAIDI F |
Type de document : | Article |
Dans : | ENCEPHALE (6 vol 48, 2022) |
Article en page(s) : | 632-637 |
Note générale : | 32 réf.bibl./Tabl. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] CONDUITE SUICIDAIRE [SANTEPSY] FACTEUR PREDICTIF [SANTEPSY] IMPULSIVITE [SANTEPSY] TENTATIVE DE SUICIDE [SANTEPSY] TRAUMATISME PSYCHIQUE [SANTEPSY] TROUBLE BIPOLAIRE |
Résumé : | 'Objectifs : Les patients atteints de trouble bipolaire sont parmi ceux à plus haut risque de suicide. Nos objectifs étaient d'évaluer les facteurs prédictifs de conduites suicidaires chez les patients atteints de trouble bipolaire de type 1 à travers l'étude de leurs particularités sociodémographiques, cliniques et évolutives et d'étudier l'implication des traumatismes à l'enfance et de l'impulsivité. Méthodes : Il s'agit d'une étude transversale, analytique et comparative réalisée auprès de 100 patients atteints de trouble bipolaire de type 1 dont 40 patients avec antécédents de passages à l'acte suicidaires comparés à 60 patients sans ces antécédents. Nous avons utilisé une fiche de renseignements préétablie, le Childhood Trauma Questionnaire, l'échelle de l'impulsivité de Barratt et l'échelle d'évaluation globale du fonctionnement. Résultats : Les conduites suicidaires étaient associées significativement au genre féminin (p < 0,001), à l'instabilité professionnelle (p = 0,002), aux antécédents familiaux de trouble bipolaire (p = 0,02) et d'autres troubles psychiatriques (p = 0,003), à une fréquence de rechutes dépressives plus élevée (p = 0,002), à une durée d'intervalles libres moins prolongée (p = 0,025), à plus de symptômes subsyndromiques en intervalles libres (p = 0,029), à l'abus sexuel subi à l'enfance (p = 0,009) et à un niveau élevé d'impulsivité (p < 0,001). Les facteurs prédictifs de conduites suicidaires en analyse multivariée étaient : un abus sexuel durant l'enfance (p = 0,01 ; ORa 4,5 ; IC 95 % 1,44–14,2), un niveau élevé d'impulsivité (p = 0,002 ; ORa 6,6 ; IC 95 % 2–20), une fréquence de rechutes dépressives plus élevée (p = 0,003 ; ORa 5 ; IC 95 % 1,69–14,2) et plus de symptômes thymiques subsyndromiques en intervalles libres (p = 0,007 ; ORa 5,8 ; IC 95 % 1,63–20). Conclusions : Dans une optique de prévention du suicide, un dépistage systématique des traumatismes à l'enfance et une prise en charge adéquate du trouble bipolaire et de l'impulsivité seraient impératives. [Résumé des auteurs]" |
En ligne : | https://www.em-premium.com/article/1556050 |