Titre : | Problème des INR en EHPAD : un protocole pourquoi ? Un protocole comment ? (2015) |
contenu dans : | |
Auteurs : | MALLAY D ; MOUSNIER B ; JOMIER A ; LANDREAU M |
Type de document : | Article |
Dans : | NPG : NEUROLOGIE, PSYCHIATRIE, GERIATRIE (87 vol 15, 2015) |
Article en page(s) : | 138-146 |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ANTICOAGULANT [SANTEPSY] ANTIVITAMINE K [SANTEPSY] PROTOCOLE |
Mots-clés libres: | ACFA ; CHA2 DS2 VASC ; CHADS2 ; ETABLISSEMENT D HEBERGEMENT POUR PERSONNE AGEE DEPENDANTE ; FACTEURS DE RISQUE VASCULAIRE ; FIBRILLATION ATRIALE ; FLUINDIONE ; HAS-BLED ; INR ; NACO ; WARFARINE |
Résumé : | 'Objectif : En établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), la gestion quotidienne des traitements par antivitamines K (AVK) pour arythmie cardiaque par fibrillation auriculaire (ACFA) représente une part importante de l'activité soignante. Elle nécessite une coordination complexe liée à la gestion des International Normalized Ratio (INR), à celle des appels téléphoniques des prescripteurs externes et à l'adaptation thérapeutique des différentes molécules. Ce travail restitue les étapes qui ont conduit à l'élaboration d'un protocole prenant en compte l'ensemble des difficultés rencontrées sur le terrain. Méthode : La réalisation du protocole d'équilibration des INR s'est déroulée en quatre phases : phase 1 - sur les dossiers médicaux des résidents de l'EHPAD, il a été extrait ceux qui bénéficiaient d'un traitement par AVK pour ACFA. Les critères de l'audit ont porté sur la justification du traitement, l'existence d'un INR-cible figurant dans le dossier comme élément d'adaptation, la formalisation d'une stratification d'un risque (balance bénéfices/risques) via des scores existants (CHADS2, CHA2 DS2 VASC, HAS-Bled) ; phase 2 - un repérage des causes organisationnelles rendant l'équilibration d'un traitement par AVK difficile en EHPAD. Les facteurs suivants ont été recherchés : habitudes thérapeutiques des médecins généralistes concernant la warfarine (Coumadine®) ou la fluindione (Préviscan®), INR faits selon des délais variables tenant aux habitudes et/ou aux possibilités de passages des médecins traitants, et existence de consignes de sécurité formalisées en cas de sur- ou sous-dosage ; phase 3 - une analyse bibliographique à la recherche de critères fiables pour la rédaction d'un protocole ; phase 4 - la rédaction d'un protocole qui a été présenté à l'ensemble des médecins intervenants pour sa mise en application. Résultats : Sur les 156 résidents, 32 étaient sous antivitamines K, soit 21 % (19 sous warfarine, 13 sous fluindione). Les raisons d'être de la prescription apparaissent dans 75 % des cas, le rapport bénéfices/risques n'est jamais tracé. Les difficultés organisationnelles sont liées à l'absence de protocole (même individuel) en cas de sur- ou sous-dosage imposant des appels téléphoniques parfois sans réponse immédiate et aux variabilités des habitudes des prescripteurs, qu'elles tiennent aux choix de la molécule ou aux délais des INR. Conclusion : La recherche bibliographique a permis de construire un protocole cohérent et fiable. Il laisse aux infirmières une autonomie suffisante pour réduire la charge d'activité tout en préservant une approche médicale satisfaisante. A l'heure des nouveaux anticoagulants oraux (NACO), la rédaction d'un protocole de gestion des INR pouvait sembler inopportune. Toutefois, un protocole se justifie par la fréquence des traitements par AVK en EHPAD et les difficultés rencontrées dans l'organisation du suivi thérapeutique. Autre argument, le coût des nouvelles thérapeutiques est incompatible, compte tenu de la fréquence de l'ACFA chez la personne âgée, avec les budgets alloués aux structures médico-sociales. Ces travaux situés au carrefour du médical, de l'économie et de l'organisation sont essentiels pour garantir une prise en charge gériatrique de qualité.[résumé d'éditeur]' |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/978278 |