Titre : | La mémoire, de Freud à Kandel (2015) |
Auteurs : | BOULANGER JACQUES |
Type de document : | Article |
Dans : | INFORMATION PSYCHIATRIQUE (2 vol 91, 2015) |
Article en page(s) : | 145-162 |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ETUDE COMPARATIVE [SANTEPSY] FONCTIONNEMENT [SANTEPSY] MEMOIRE [SANTEPSY] MEMOIRE DECLARATIVE [SANTEPSY] MEMOIRE PROCEDURALE [SANTEPSY] NEUROSCIENCES [SANTEPSY] OUBLI [SANTEPSY] REFOULEMENT [SANTEPSY] THEORIE |
Mots-clés libres: | FREUD SIGMUND ; MEMOIRE SENSORIELLE |
Résumé : | 'Cet article compare, à propos du fonctionnement mnésique, la théorie freudienne et les connaissances actuelles en neurophysiologie et neuropsychologie. Pour Freud, tout événement somatopsychique fait trace mnésique ; aucun n'est effacé en mémoire ; la plupart de ces événements se produisent hors de la conscience ; l'oubli et le rêve sont les gardiens de l'identité et de l'homéostasie en administrant ces traces mnésiques qui peuvent devenir souvenir, réminiscence, compulsions, actes manqués. L'existence des phénomènes de l'oubli et du rêve suppose celle d'une activité de rétention motivée (le refoulement) ; leur activateur est émotionnel (principe de plaisir) ; l'oubli est donc un phénomène actif et non une défaillance de la fonction mnésique qu'au contraire il protège et remanie par l'activité onirique. Les travaux expérimentaux modernes sur la mémoire sont au coeur des théories de l'apprentissage. Reprenant les travaux de W. James (mémoire primaire, rapide et mémoire secondaire, illimitée), Kandel (1960), Atkinson et Schiffrin (1968), Tulving (1972) ont dessiné un nouveau modèle du fonctionnement général des mémoires. Le schéma des différents systèmes de mémoire actuellement partagé serait le suivant : mémoire sensorielle, mémoire à court terme avec son administrateur central et ses deux systèmes-esclaves, la boucle phonologique et le calepin visuo-spatial, enfin la mémoire à long terme, implicite ou procédurale, explicite ou déclarative, c'est-à-dire épisodique et sémantique. Toutes ces mémoires éclatées, aboutissement de l'Evolution, fonctionnent en trois temps (acquisition, stockage, rappel) et mobilisent tant le 'cerveau sec' et ses 'dizaines de milliards de toiles d'araignées neuronales enchevêtrées', que le 'cerveau humide' et sa 'cascade de neurotransmetteurs', permettant au système nerveux humain des capacités de traitement de l'information jamais atteintes dans la nature.Ces deux parcours de l'histoire des sciences à propos de la mémoire une fois rappelés, sont exposées des analyses comparatives tentées par différents auteurs proches de la Société Internationale de Neuropsychanalyse : Marc Solms, Daniel Widlöcher, Karl Pribram, Yoram Vovell, Daniel Schacter, René Roussillon, Nicolas Georgieff ... La conclusion de l'auteur de l'article reste ce 'hiatus du refoulement' qui continue de séparer, surtout en France, théorie freudienne et conceptions neurophysiologiques actuelles de la mémoire.[Résumé d'éditeur]' |
En ligne : | http://www.cairn.info/revue-l-information-psychiatrique-2015-2-page-145.htm |