Titre : | Penser le doute avec Freud. Entre contrainte et travail psychique (2015) |
Auteurs : | DEMAEGDT CHRISTOPHE |
Type de document : | Article |
Dans : | EVOLUTION PSYCHIATRIQUE (1 vol 80, 2015) |
Article en page(s) : | 117-126 |
Note générale : | Bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] CLIVAGE [SANTEPSY] CURE PSYCHANALYTIQUE [SANTEPSY] DELIAISON [SANTEPSY] DOUTE [SANTEPSY] ETUDE THEORIQUE [SANTEPSY] LIAISON [SANTEPSY] NEGATION [SANTEPSY] PENSEE [SANTEPSY] PROCESSUS PSYCHIQUE [SANTEPSY] SUBLIMATION |
Mots-clés libres: | FREUD SIGMUND |
Résumé : | Objectifs : La théorie freudienne a bouleversé la tradition philosophique, fondée sur une conscience réflexive dont le pivot méthodique était le doute. En balayant cette vision du sujet centré sur la conscience, qu'advient-il de la notion de 'doute'(zweifel) en psychanalyse ? L'intention de l'article est de retracer pas à pas les mutations qui entourent ce terme, afin de suivre le mouvement de la pensée freudienne. Méthode : La lecture littérale et interprétative des textes freudiens vise à dégager et à contextualiser les diverses acceptions du terme de doute pour en proposer une problématisation originale. Cette mise au point rendra visible la conflictualité intrinsèque de la notion de doute, qui, d'une certaine manière, fait écho au mouvement même du processus psychique lui-même. Résultats : L'héritage psychopathologique situe le doute comme symptôme majeur de la névrose de contrainte. Cependant, à partir de la conceptualisation de la pulsion de mort, le doute se décale de la répétition pour s'inscrire du côté de la liaison. Avec la reprise du concept de clivage, l'article soutient que le si le doute est dans un premier temps du côté de la contrainte et de l'angoisse, il témoigne aussi de l'existence d'un travail psychique. Discussion : Le doute peut dès lors être envisagé comme une réponse à une poussée pulsionnelle, à une déstabilisation du clivage, dont l'un des destins est la cognition. Si le doute philosophique est bien une vertu morale et intellectuelle, il est néanmoins mû par l'angoisse. Conclusions : L'intégration de l'expérience d'angoisse, dont la forme intellectuelle privilégiée est le doute, serait au service du narcissisme. Au premier temps de la déliaison succède un travail de liaison. L'article conduit à envisager la 'mise en doute' comme un processus dynamique qui relève d'un travail de dégagement de la rumination mortifère.[Résumé d'auteur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/954972 |