Titre : | Histoire du concept d'anxiété : de la théorie des humeurs à la biologie moléculaire (2014) |
Auteurs : | DUPAIN PHILIPPE |
Type de document : | Article |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (10 vol 172, 2014) |
Article en page(s) : | 831-839 |
Note générale : | 62 réf. bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ANXIETE [SANTEPSY] HISTORIQUE [SANTEPSY] MELANCOLIE [SANTEPSY] NEURASTHENIE [SANTEPSY] NEUROBIOLOGIE [SANTEPSY] TRAITEMENT [SANTEPSY] TROUBLE ANXIEUX GENERALISE |
Résumé : | Si l'étude de l'anxiété semble avoir connu une éclipse durant les années 1930-1960, les travaux de D. Klein (1964) ont marqué un renouveau d'intérêt pour l'étude de l'anxiété à la fois sur le plan expérimental, pharmacologique, épidémiologique mais aussi clinique. A partir des années 1970, la modification de la classification des troubles anxieux, sous l'impulsion des critères du DSM dans un but de recherches cliniques et pharmacologiques, a permis de distinguer différentes formes d'anxiété dont les origines biologiques semblent mieux établies aujourd'hui au prix d'un démembrement de la classification des névroses. Si la névrose d'angoisse comme entité spécifique a été dissociée en trouble anxieux généralisé et trouble panique, la névrose phobique a été éclatée en phobie sociale, agoraphobie et phobie simple. La névrose de contrainte fait partie désormais des TOC et l'hystérie est devenue un trouble somatoforme. La place de l'angoisse centrale dans la maladie mentale et qui jadis se déclinait sous forme d'angoisse de castration, de séparation ou de morcellement dans le modèle psychodynamique est devenue, sinon un phénomène secondaire, le signe d'un trouble de l'adaptation. L'essor des traitements pharmacologiques de l'anxiété depuis la découverte des benzodiazépines (1957) mais aussi des antidépresseurs nous montre que l'on a changé progressivement de paradigme et il semble désormais qu'à travers une meilleure connaissance des mécanismes neurobiologiques de l'anxiété nous puissions soulager un plus grand nombre de patients, même si dans le même temps nous assistons à une surconsommation d'anxiolytiques. Le paradoxe de l'être humain semble de mieux connaître sa peur pour la maîtriser et sa recherche du bien-être paraît souvent éphémère. [résumé d'auteur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/944085 |