Titre : | Le mot qui faisait trauma. Analyse qualitative des principales unités signifiantes après le diagnostic de cancer et leur regroupement thématique (2014) |
Auteurs : | PUJOL JEAN-LOUIS ; MEREL JEAN-PIERRE ; ARNAUD ELODIE |
Type de document : | Article |
Dans : | EVOLUTION PSYCHIATRIQUE (4 vol 79, 2014) |
Article en page(s) : | 780-797 |
Note générale : | Bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ANGOISSE [SANTEPSY] ANTHROPOLOGIE [SANTEPSY] CANCER [SANTEPSY] CAS CLINIQUE [SANTEPSY] CULPABILITE [SANTEPSY] DISCOURS [SANTEPSY] ENTRETIEN [SANTEPSY] MALADIE [SANTEPSY] METAPSYCHOLOGIE [SANTEPSY] REPRESENTATION SOCIALE [SANTEPSY] TEMPORALITE PSYCHIQUE [SANTEPSY] TRAUMATISME PSYCHIQUE |
Résumé : | Objectif : Les représentations associées au mot 'cancer' ont des répercussions sur le discours singulier des patients auxquels un diagnostic de cancer est annoncé. Ceci tient pour l'essentiel au référentiel propre qui a construit le sujet et à la culture dans laquelle il s'inscrit. Ce travail se fixe pour objectif de dresser un registre par regroupements thématiques de différentes unités signifiantes émergeant du discours de patients et de leurs proches. Méthode : Les dyades étaient formées de patients et de leurs proches, venant pour un premier entretien qui devait déboucher sur l'annonce d'un cancer. La méthodologie fait appel à une analyse semi-quantitative de verbatim recueilli lors d'entretiens psychologiques. Les registres supra-thématiques étaient constitués comme suit : le trauma, la temporalité, la rationalisation, la culpabilité, les théories anthropomorphiques de la maladie, les manifestations somatiques. Résultats : L'angoisse survenant dans le climat traumatique de l'annonce est par essence déliée. Cet affect libre a pour propriété d'agréger tous les éléments de la pensée rationnelle ou irrationnelle qui, dans toutes autres circonstances, n'auraient eu que peu d'importance. Discussion : La question est de savoir si le rationalisme est fondé ou non en tant que système d'accès à une connaissance, c'est-à-dire, s'il correspond à une vérité du sujet en cela que c'est de la vérité qu'il souffre. Or, ce qui caractérise le rationalisme dans les observations présentées, c'est la fonction qu'il occupe, en tant qu'opportunité de liquider une partie de la culpabilité et de conférer une apparence de maîtrise face à l'angoisse, plus que l'objet qui la soutient. Conclusion : Pris dans l'organique de la situation créée par la maladie et les soins, le sujet a besoin d'aide pour s'extraire d'une matérialité de la vie qui ne laisse plus place à la recherche de sens. Celle-ci ne peut se faire sans tenir compte du temps comme opérateur critique. Le temps du patient n'est pas chronologique mais appartient au registre du temps logique. [résumé d'auteur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/900227 |