Titre : | Système opioïde endogène et stratégies thérapeutiques dans la dépendance à l'alcool (2014) |
Auteurs : | NUBUKPO PHILIPPE |
Type de document : | Article |
Dans : | ENCEPHALE (6 vol 40, 2014) |
Article en page(s) : | 457-467 |
Note générale : | Bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ALCOOLODEPENDANT [SANTEPSY] CRAVING [SANTEPSY] REDUCTION DES RISQUES [SANTEPSY] THERAPEUTIQUE MEDICAMENTEUSE |
Mots-clés libres: | NALMEFENE |
Résumé : | Alors que le DSM 5 a officialisé la terminologie 'Alcohol Use Disorders' (AUD) ou 'troubles de l'usage d'alcool' (TUA, traduction française en cours), le terme de 'dépendance à l'alcool' reste d'actualité dans la CIM-10, a priori dans la future CIM-11 et surtout dans la pratique clinique. La dépendance à l'alcool est à l'origine d'une mortalité et d'une morbidité importante. Sur le plan des stratégies thérapeutiques de sa prise en charge, à côté du maintien de l'abstinence après sevrage (avec un taux de rechute important), se développe la réduction de la consommation d'alcool en dessous de certains seuils afin de réduire les risques, d'améliorer la santé et de reprendre le contrôle de la consommation. Cette stratégie peut être une étape intermédiaire vers l'abstinence. C'est l'approche de la réduction des risques et des dommages en alcoologie. Le rôle du système opioïde endogène dans la modulation de l'activité des neurones dopaminergiques du circuit de la récompense et de la motivation est bien établi. Un déséquilibre du fonctionnement de ce système a été décrit dans la dépendance à l'alcool. En effet, un hypofonctionnement de la voie des endorphines et de leur récepteur mu et une hyperactivité de celle de la dynorphine et son récepteur kappa participent aux effets renforçants (positif et surtout négatif) de l'alcool. Le développement de molécules actives sur ce système permet une meilleure prise en charge de la dépendance à l'alcool. À côté de la naltrexone (antagoniste mu) autorisée dans le maintien de l'abstinence après sevrage, une autre molécule (nalméfène) ayant des propriétés modulatrices des récepteurs opioïdes préférentiellement µ et k est le premier médicament ayant obtenu une AMM dans la réduction de la consommation chez les patients adultes dépendants à l'alcool. Ses propriétés modulatrices réceptorielles originales permettant de cibler à la fois les effets renforçants positifs et négatifs, sont à l'origine de son développement dans la réduction de la consommation dans la dépendance à l'alcool. [résumé d'éditeur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/939730 |