Titre : | Le cinéma comme laboratoire : une réflexion sur les ciné-clubs d'internes de psychiatrie (2014) |
Auteurs : | MUNCH GUILLAUME |
Type de document : | Article |
Dans : | INFORMATION PSYCHIATRIQUE (8 vol 90, 2014) |
Article en page(s) : | 711-717 |
Note générale : | Bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] CINEMA [SANTEPSY] FILM [SANTEPSY] GROUPE BALINT [SANTEPSY] INTERNE HOSPITALIER [SANTEPSY] PSYCHANALYSE [SANTEPSY] PSYCHIATRIE |
Mots-clés libres: | DELEUZE GILLES |
Résumé : | 'Contexte : L'organisation d'un ciné-club est un grand classique des associations d'internes de psychiatrie. Cette cinéphilie vivace répond à l'affinité que le cinéma -qui est véritablement cosa mentale- a toujours eue pour les disciplines consacrées à l'étude et aux soins du psychisme, et particulièrement pour la psychanalyse. Mais si les films de cinéma contiennent un extraordinaire modèle d'exploration du fait psychique, il n'existe pas de méthode critique spécifiquement dédiée au laboratoire que constitue un ciné-club d'internes. Méthode : Pour envisager une telle méthode critique, nous avons bu à deux sources. D'une part à l'esprit de ciné-club -celui de la cinéphilie généreuse- héritage des clubs pionniers des années 20 où coexistaient l'esthétisme d'un Louis Delluc et le militantisme d'un Léon Moussinac. D'autre part, aux groupes Balint, fondés dans les années 50 afin de communiquer à des médecins généralistes certains aspects essentiels de la découverte freudienne. Résultats et implications : Le ciné-club permet à l'interne de rencontrer des états psychiques auxquels il ne prêtait pas attention auparavant. Mais si l'on se limite aux symptômes des personnages (plus ou moins) malades, on manque la mesure du cinéma. D'après la typologie introduite par Gilles Deleuze dans l'Image-mouvement et l'Image-temps, se concentrer sur les symptômes revient à privilégier la dimension de l'image-action au détriment des autres (image-perception, image-affection et image-temps). Nous plaidons pour un regard ample, embrassant ces différentes dimensions, et qui permet des mouvements identificatoires riches et variés durant la séance (de cinéma). Conclusion : Au-delà du film projeté, un ciné-club vaut surtout par la qualité de ses débats ; au-delà du cinéma, les séries télévisées ouvrent une passionnante perspective pour les internes de psychiatrie.[Résumé d'auteur]' |
En ligne : | http://www.cairn.info/revue-l-information-psychiatrique-2014-8-page-711.htm |