Titre : | La mortalité à l'hôpital psychiatrique de Tunis : étude rétrospective sur 11 ans (2014) |
Auteurs : | ZGUEB Y ; JOMLI R ; OUERTANI A ; HECHMI S ; OUANES S ; NACEF F ; BANASER A |
Type de document : | Article |
Dans : | ENCEPHALE (5 vol 40, 2014) |
Article en page(s) : | 416-422 |
Note générale : | Bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ENQUETE RETROSPECTIVE [SANTEPSY] FACTEUR DE RISQUE [SANTEPSY] HOPITAL PSYCHIATRIQUE [SANTEPSY] MALADE MENTAL [SANTEPSY] MORTALITE [SANTEPSY] PAYS ETRANGER |
Mots-clés libres: | TUNISIE |
Résumé : | La surmortalité des malades mentaux est une constatation clinique universelle remontant à l'ère de la psychiatrie asilaire. En général, les études rapportent une mortalité de deux à trois fois plus importante que dans la population générale, et une réduction de 20 % de l'espérance de vie des patients atteints de schizophrénie. En Tunisie, nous ne disposons pas de chiffres concernant la mortalité hospitalière, et à notre connaissance, aucune étude sur la mortalité hospitalière en psychiatrie n'a été publiée jusqu'à ce jour. Dans ce cadre, nous proposons cette étude dont les objectifs étaient d'étudier le taux de mortalité des malades mentaux en institution psychiatrique, le comparer à celui de la population générale tunisienne, et d'identifier les causes de décès enregistrés, ainsi que les facteurs de risque incriminés. Il s'agit d'une étude rétrospective, descriptive et comparative portant sur les dossiers médicaux et sur les rapports des autopsies médico-légales des patients décédés au cours de leur séjour à l'hôpital psychiatrique de Tunis sur une période de 11 années. Au total, 115 décès ont eu lieu entre 2000 et 2010, soit une moyenne annuelle de 10,5 décès. Le taux moyen de décès était de 2 décès pour 1000 patients hospitalisés. En comparant avec le taux de décès de la population générale tunisienne, nous avons objectivé une surmortalité prématurée pour la tranche des patients d'âge jeune (SMR=1,9). L'âge moyen global au moment du décès était de 51,38ans et 54 % des patients décédés présentaient une comorbidité avec des pathologies somatiques. Sur le plan clinique, 42 % des patients souffraient de schizophrénie. Les neuroleptiques étaient les psychotropes les plus prescrits avec un recours important à des fortes doses et aux associations médicamenteuses. La cause de la mort était naturelle dans 92 % des cas. Les différents facteurs de risque incriminés dans ces décès se répartissent entre facteurs liés aux patients, ou à la prise en charge médicale et paramédicale et d'autres liés aux conditions mêmes de l'hôpital psychiatrique. [résumé d'éditeur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/928790 |