Titre : | Allocution de la présidente sortante, le Professeur Evelyne Pewzner-Apeloig 'La psychiatrie en France sous l'Occupation, 1940?1945' (2014) |
Auteurs : | PEWZNER APELOIG EVELYNE |
Type de document : | Article |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (7 vol 172, 2014) |
Article en page(s) : | 544-551 |
Note générale : | 33 réf. bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] EXCLUSION [SANTEPSY] HISTORIQUE [SANTEPSY] MALADE MENTAL [SANTEPSY] PSYCHIATRIE [SANTEPSY] SOIGNANT |
Mots-clés libres: | FRANCE ; SECONDE GUERRE MONDIALE |
Résumé : | 'Les études traitant du sort des malades mentaux dans la France occupée durant la Seconde Guerre mondiale, de 1940 à 1945, ont été jusqu'à une date récente peu nombreuses, mis à part les travaux consacrés à la surmortalité liée à la famine qui a touché massivement les hôpitaux psychiatriques. Après avoir rappelé les grandes lignes de cette tragédie de la faim qui fit au moins 45 000 morts et la controverse au sujet de la responsabilité du gouvernement collaborationniste de Vichy dans ce drame, l'auteur centre son propos sur le sort de certaines minorités exposées aux persécutions et à un risque mortel du seul fait de leur religion ou de leurs opinions (malades juifs internés ; soignants résistants, communistes, juifs et francs-maçons). En effet, de la signature de l'armistice (juin 1940) au rétablissement de la légalité républicaine (octobre 1944), le gouvernement de Pétain promulgua et appliqua, devançant parfois les demandes de l'occupant, une législation antisémite et xénophobe s'inspirant largement des lois mises en place dès 1933 par l'Allemagne nazie. En s'appuyant, d'une part, sur une revue des articles des Annales Médico-Psychologiques de 1939 à 1945, d'autre part, sur les rares travaux récents, datant de moins de dix ans, consacrés aux malades juifs internés et aux soignants entrés en dissidence, l'auteur souligne que certains soignants, placés devant le choix entre le devoir de soigner et de protéger, conformément aux termes de la loi de 1838, et l'obéissance aux lois issues d'un régime collaborationniste, ont accompli d'authentiques actions de résistance au sein de certains circuits médicaux et psychiatriques. Ainsi, l'internement de certains malades juifs, prolongé même si leur état ne justifiait pas ce maintien à l'hôpital, a sauvé ces patients de la déportation et de la mort. De même, des résistants, indemnes de troubles psychiques, eurent la vie sauve grâce aux actions conjuguées de plusieurs soignants. Ces derniers faits, illustrés par des exemples précis, amènent l'auteur à souligner la vertu de la résistance et de la désobéissance aux chefs et aux lois indignes. [résumé d'auteur]' |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/924944 |