Titre : | Abus, maltraitance et négligence, 1 : épidémiologie et retentissements psychiques, somatiques et sociaux (2014) |
Auteurs : | BENAROUS XAVIER ; CONSOLI A ; RAFFIN M ; COHEN DAVID |
Type de document : | Article |
Dans : | NEUROPSYCHIATRIE DE L'ENFANCE ET DE L'ADOLESCENCE (5 vol 62, 2014) |
Article en page(s) : | 299-312 |
Note générale : | 3 Tabl./3 Fig./98 ref. biblio |
Descripteurs |
[SANTEPSY] CARENCE AFFECTIVE [SANTEPSY] ENFANCE EN DANGER [SANTEPSY] ENFANT MALTRAITE [SANTEPSY] EPIDEMIOLOGIE [SANTEPSY] FACTEUR DE RISQUE [SANTEPSY] MORBIDITE [SANTEPSY] PREVALENCE |
Résumé : | En 2006, l'OMS a reconnu la maltraitance infantile comme un problème de santé publique majeur pour l'enfant au même titre que d'autres pathologies chroniques. Les situations de maltraitance concerneraient entre 1 à 5 % des enfants dans les pays à hauts revenus, avec une association fréquente des différents types de maltraitances. Les études recoupant les informations d'enquêtes rétrospectives réalisées à l'âge adulte et les données de recueil officiel mettent en évidence une sous-évaluation des comportements de maltraitances. En France sur les dernières années on assiste à une stabilisation du nombre d'enfants concernés avec une diminution du taux d'abus sexuels et une augmentation des situations de négligences graves et d'abus émotionnel signalées. Les travaux d'épidémiologie observationnelle ont permis de mieux définir les différents facteurs de risque associés au contexte de maltraitance (individuels, environnementaux et familiaux), et d'évaluer les retentissements psychiques mais aussi somatiques et sociaux à long terme de la maltraitance juvénile. Sur le plan psychiatrique, l'association avec les troubles anxieux, dépressifs et les troubles du comportement de l'adolescent est forte, et surtout présente chez les filles en cas d'addiction. Le suicide reste la première cause de mortalité dans cette population. Au-delà de leurs plus fortes prévalences, ces troubles sont aussi plus souvent sévères, résistants et récurrents. L'association avec des troubles somatiques comme l'obésité ou le diabète a été mise en évidence, mais semble moins claire en cas de plaintes douloureuses comme les plaintes digestives ou les céphalées. Les études de devenir socioprofessionnel et médico-économique montrent que l'impact se prolonge au-delà de l'enfance. Les travaux sur le développement précoce cérébral ont permis de mieux comprendre les mécanismes impliqués dans le retentissement de ces traumatismes sur le développement affectif et cognitif. La vulnérabilité pour des troubles psychopathologiques ultérieurs serait en partie modulée par le polymorphisme génétique des sujets qui constitueraient des facteurs de risque ou protecteurs. L'impact sur le développement cérébral de ces contextes environnementaux impliquerait les remaniements épigénétiques concernant le système hormonal de la régulation du stress (le système hypothalamo-hypophysaire) et des structures anatomiques impliquées dans la régulation émotionnelle (comme l'amygdale) ou les fonctions inhibitrices (comme le cortex frontal).[Résumé d'éditeur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/912620/article/abus-maltraitance-et-negligence%C2%A0-1%C2%A0epidemiologie-e |