Titre : | Jeu pathologique (2014) |
Auteurs : | TERUEL E ; LEJOYEUX MICHEL ; BASQUIN ANNE |
Type de document : | Article |
Dans : | EMC PSYCHIATRIE (37-396-A-25 vol 11-2, 2014) |
Article en page(s) : | 1-11 |
Note générale : | 76 réf. bibliogr./Tab |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ADDICTION COMPORTEMENTALE [SANTEPSY] ALCOOL [SANTEPSY] BIOLOGIE [SANTEPSY] CLINIQUE [SANTEPSY] COMORBIDITE [SANTEPSY] DEFINITION [SANTEPSY] DROGUE [SANTEPSY] EPIDEMIOLOGIE [SANTEPSY] HISTORIQUE [SANTEPSY] INTERNET [SANTEPSY] JEU PATHOLOGIQUE [SANTEPSY] JEU VIDEO [SANTEPSY] PSYCHOPATHOLOGIE [SANTEPSY] PSYCHOTHERAPIE [SANTEPSY] TRAITEMENT |
Mots-clés libres: | JEU D ARGENT ET DE HASARD |
Résumé : | 'Le jeu pathologique est défini comme un comportement répété et persistant de jeu d'argent exposant à des conséquences sociales, professionnelles et individuelles négatives. Selon la classification américaine du Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (DSM) IV, le jeu pathologique est une forme de trouble du contrôle des impulsions. Les principaux critères diagnostiques sont : la préoccupation par le jeu, le besoin de jouer avec des sommes d'argent croissantes pour atteindre l'état d'excitation désiré, les efforts répétés mais infructueux pour contrôler, réduire ou arrêter la pratique du jeu, l'agitation ou l'irritabilité lors des tentatives de réduction ou d'arrêt de la pratique du jeu, la tendance à jouer pour recouvrer ses pertes. La prévalence du jeu pathologique en population générale est de 1 à 3 % de la population adulte. La fréquence du jeu sur internet dans la population générale varie de 1,2 à 8 % ; et la dépendance à internet concernerait 1,5 à 8,2 % des utilisateurs. Les conséquences financières négatives du jeu pathologique ont été clairement démontrées. Les joueurs 'sociaux' ou 'contrôlés' dépensent en moyenne 5 % de leur revenu mensuel dans des jeux d'argent. Les joueurs pathologiques dépensent entre 14 et 45 % de leur salaire. Presque tous les joueurs pathologiques présentent à un moment de leur existence un autre trouble psychiatrique (dépression 75 %, manie et hypomanie 40 %, troubles anxieux 28 %, abus ou dépendance alcoolique 52 %). Les dernières études tendent à montrer l'implication des récepteurs D3 et D4 à la dopamine dans les mécanismes physiopathologiques de l'addiction au jeu. Les facteurs psychopathologiques les plus régulièrement impliqués sont l'impulsivité, la recherche de sensations ou encore, dans une perspective psychanalytique, la culpabilité et la recherche de punition. Les protocoles thérapeutiques les plus récents font appel aux thérapies cognitives et comportementales, au soutien relationnel, aux thérapies familiales et aux thérapies de groupe éventuellement associées à des antidépresseurs sérotoninergiques. La découverte de l'implication des récepteurs à la dopamine D3 et D4 dans les mécanismes d'addiction au jeu ouvre la voie des thérapies ciblées ; tout ceci est pour l'instant encore très théorique. [résumé d'auteur]' |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/876947 |