Titre : | Pourquoi et comment prescrire du lithium en 2014 ? (2014) |
Auteurs : | GOURION DAVID |
Type de document : | Article |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (3 vol 172, 2014) |
Article en page(s) : | 202-206 |
Note générale : | 18 réf. bibliogr./Fig. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] BENEFICE THERAPEUTIQUE [SANTEPSY] EFFET SECONDAIRE [SANTEPSY] POSOLOGIE [SANTEPSY] SURVEILLANCE DU TRAITEMENT [SANTEPSY] TOLERANCE [SANTEPSY] TROUBLE BIPOLAIRE |
Mots-clés libres: | SEL DE LITHIUM |
Résumé : | 'En dépit d'une diminution progressive de prescription au cours des vingt dernières années au profit d'autres thymorégulateurs anticonvulsivants ou antipsychotiques atypiques, le lithium demeure clairement le 'Gold Standard' dans la prise en charge des troubles bipolaires. En termes d'efficacité d'une part, les sels de lithium ont fait la preuve dans les méta-analyses récentes d'une efficacité supérieure aux autres thymorégulateurs, notamment sur la réduction du risque suicidaire. En termes de rapport bénéfice-risque d'autre part, le lithium montre une réduction globale de la mortalité toutes causes confondues et un allongement de l'espérance de vie des patients bipolaires. Principal frein à la prescription, le risque d'insuffisance rénale terminale a été largement surévalué dans les anciennes études ; de prévalence faible (0,5 % d'insuffisance rénale terminale après 30ans d'exposition contre 0,25 % dans la population générale), il n'existe qu'à partir de 20 à 30ans d'utilisation chronique du lithium, généralement chez des patients surdosés, mal surveillés, et présentant souvent d'autres facteurs de vulnérabilité rénale. La surveillance du traitement est simple : elle comprend la fonction rénale, le dosage plasmatique de lithium, la TSH, la calcémie et la PTH. À la lumière de ces données récentes, les cliniciens doivent privilégier le choix du lithium en première intention chez les patients bipolaires, que ce soit en monothérapie ou en combinaison avec d'autres thymorégulateurs. En effet, le risque iatrogénique grave lié au lithium est extrêmement faible. Ce risque doit être mis en balance avec le risque suicidaire considérable dans cette maladie - environ un patient bipolaire sur dix meurt par suicide. Dans ce contexte, la diminution de prescription de lithium constitue une perte de chance avérée pour un nombre important de patients bipolaires. [résumé d'auteur]' |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/900600 |