Titre : | La nécessaire évolution de définition de la 'conversion hystérique' (2014) |
Auteurs : | AUXEMERY YANN |
Type de document : | Article |
Dans : | EVOLUTION PSYCHIATRIQUE (2 vol 79, 2014) |
Article en page(s) : | 287-294 |
Note générale : | Biblogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] HYSTERIE DE CONVERSION [SANTEPSY] HYSTERIE DISSOCIATIVE [SANTEPSY] IMAGERIE CEREBRALE [SANTEPSY] NOSOLOGIE [SANTEPSY] PSYCHOPATHOLOGIE [SANTEPSY] SYNDROME POST TRAUMATIQUE |
Résumé : | Introduction - Dans notre monde où la technique s'impose, les troubles psychiques sont scrutés par les explorations modernes de génétique, de biologie, de neurophysiologie et d'imagerie cérébrale fonctionnelle. La conversion ne se voit plus simplement sur le corps, elle s'entrevoit également dans les images qui rendent compte du fonctionnement cérébral. Objectif - Les éléments d'investigations biologiques et radiologiques modernes discutent-ils les conceptions psychopathologiques classiques de la conversion au point d'en offrir une nouvelle définition ? Méthode - Les études neuroscientifiques récemment publiées ont permis de revisiter d'un regard critique nos classiques conceptions de la conversion hystérique. Résultats - Freud avait eu l'intelligence de différencier conversion et simulation comme deux cadres nosologiques non superposables : la neurobiologie a confirmé scientifiquement l'intervention de mécanismes cérébraux distincts. Freud avait eu le mérite de définir la conversion grâce à une stratégie diagnostique positive psychopathologique et non pas en se contentant d'une simple élimination de l'organicité : avec la même éthique positive, les techniques d'imagerie permettent d'établir un distinguo subtil entre maladies somatiques et troubles conversifs. D'autre part, la possibilité d'une détermination mnésique psychotraumatique à l'origine des accès conversifs a trouvé un écho grâce à des études très récentes qui ont objectivé, dans la physiopathologie conversive, l'intervention de structures cérébrales impliquées dans les mémorations émotionnelles. Enfin, les travaux de recherche s'intéressant aux mécanismes neurofonctionnels déterminant les troubles dissociatifs et conversifs confirment leur proche parenté. Discussion - Les études de neuro-imagerie les plus récentes valident l'hypothèse d'un support biologique aux phénomènes conversifs. Si ces nouvelles données devraient nous inciter à redéfinir la conversion, c'est aussi la définition du signifiant 'psychogène' qui a évolué du fait des progrès techniques appliqués à la neuro-imagerie. Toute manifestation psychique ou somatique ne proviendrait-elle pas, également, d'une origine neuronale ? Conclusions - Ce que nous démontrent ces études est que la science peut permettre de valider ou de préciser certains de nos paradigmes classiques de psychopathologie.[Résumé d'éditeur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/892027/article/la-necessaire-evolution-de-definition-de-la- conve |