Titre : | Prescription médicamenteuse chez le sujet âgé : modifications thérapeutiques lors d'une hospitalisation en court séjour gériatrique (2014) |
Auteurs : | PONSON ISABELLE ; PECHU AUDREY |
Type de document : | Article |
Dans : | REVUE DE GERIATRIE (1 vol 39, 2014) |
Article en page(s) : | 11-19 |
Descripteurs |
[SANTEPSY] COMORBIDITE [SANTEPSY] GERIATRIE [SANTEPSY] HOSPITALISATION [SANTEPSY] MEDICAMENT [SANTEPSY] PERSONNE AGEE [SANTEPSY] POLYMEDICATION [SANTEPSY] PRESCRIPTION MEDICALE |
Résumé : | La prescription en gériatrie a des spécificités, avec notamment les modifications pharmacologiques liées à l'âge, la polymédication, et le risque iatrogène. Lors du renouvellement d'une ordonnance, chaque médicament doit être réévalué. L'objectif de ce travail était d'identifier la nature et les raisons des modifications des médicaments lors d'une hospitalisation en gériatrie, afin de limiter la iatrogénie chez le sujet âgé, souvent polypathologique, et de limiter le nombre de médicaments. Une étude descriptive a été réalisée auprès de 221 patients de plus de 70 ans hospitalisés dans 4 services de court séjour gériatrique de la région lyonnaise, sur une période de 2 mois. Les modifications des ordonnances entre l'entrée et la sortie ont été étudiées. Parmi les médicaments les plus souvent arrêtés, on retrouve les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) et les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (IRS). Tous les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et anti-arthrosiques, ainsi que presque tous les vasodilatateurs centraux qui étaient prescrits ont été arrêtés. Les motifs d'arrêt étaient l'absence d'indication (37 % des cas), l'existence d'effets secondaires (13,2 %), le caractère inapproprié (7,7 %), et un Service médical rendu (SMR) insuffisant (5,9 %). L'excès de traitement concernait surtout les IPP et les antihypertenseurs. Parmi les médicaments le plus souvent introduits, on retrouve le paracétamol, la morphine, les benzodiazépines de courte demi-vie, les anticholinestérasiques. C'était le plus souvent pour un problème aigu (61,7 % des cas) : essentiellement pour une prise en charge de la douleur, d'une constipation, de l'anxiété ou de l'insomnie. Dans cette étude, l'excès de traitement est donc prépondérant, plus que le défaut de traitement et la prescription inappropriée. Il est donc important de réévaluer régulièrement l'ordonnance des sujets âgés, que ce soit lors d'une consultation de suivi chez le médecin généraliste ou au cours d'une hospitalisation, afin de limiter ces prescriptions non optimales. Eliminer les médicaments inutiles et ceux avec un SMR insuffisant permettrait déjà d'améliorer les ordonnances des sujets âgés.[résumé d'auteur] |