Titre : | Le regard d'un silence... Le silence du monde... Le monde du silence (2013) |
contenu dans : | |
Auteurs : | CORCOS MAURICE |
Type de document : | Article |
Dans : | REVUE FRANCAISE DE PSYCHOSOMATIQUE (44, 2013) |
Article en page(s) : | 143-166 |
Descripteurs |
[SANTEPSY] AFFECT [SANTEPSY] PEINTURE [SANTEPSY] PSYCHANALYSE APPLIQUEE |
Mots-clés libres: | MAGRITTE RENE ; MAGRITTE René |
Résumé : | Magritte semble figer ses créations picturales dans un espace et un temps indéfinis, ou des personnages flottants jouent à camisoler leurs affects, jusqu'à se minéraliser, témoignant de leur sidération psychique par un traumatisme inconnu. Ces adultes conformes, petits-bourgeois raides dans leur costume pardessus noir, et affublés de leurs éternels chapeaux melons et parapluies, n'ont pas d'enfants, promènent leur loulou de Poméranie avec une affection scrupuleuse et débordante, constituent une unité humaine clonée aussi multiple qu'anonyme, d'adultes ridicules et tragiques qui ont été des enfants abandonnés par leurs mère-jocondes aux sourires tristes, et n'ont pu se construire affectivement dans le miroir du visage d'une mère, prête au don de soi. S'ils délirent, c'est 'à froid' tant Magritte leur auteur gèle ses éprouvés et ses affects pour ne pas nous montrer comme il est monstrueux quand il souffre. Magritte le crucifié se plaint froidement dans un monologue aussi sec que ses titres sont véhéments et spasmodiques. Il sanglote des spasmes de rage froide. Ses cauchemars sont climatisés, aussi son esthétisme reste fétichisme.[Résumé d'éditeur] |
En ligne : | http://dx.doi.org/10.3917/rfps.044.0143 |