Titre : | Dépistage de la dénutrition des personnes âgées de plus de 70 ans en ambulatoire. Etude auprès des médecins généralistes en Rhône-Alpes (2013) |
Auteurs : | ROSSIGNOL DALAT HÉLÈNE ; CHAMBRIER CÉLINE ; ZERBIB YVES |
Type de document : | Article |
Dans : | REVUE DE GERIATRIE (8 vol 38, 2013) |
Article en page(s) : | 593-600 |
Note générale : | Tabl./31 ref. biblio |
Descripteurs |
[SANTEPSY] DENUTRITION [SANTEPSY] ENQUETE [SANTEPSY] INDICE DE MASSE CORPORELLE [SANTEPSY] MEDECIN GENERALISTE [SANTEPSY] PERSONNE AGEE |
Mots-clés libres: | REGION RHONE ALPES |
Résumé : | Contexte : La dénutrition protéinoénergétique chez la personne âgée (PA) est un problème de santé publique : 4% des personnes âgées vivant à domicile sont dénutries, 10% des personnes de plus de 80 ans. Un sujet âgé dénutri est plus fragile donc plus susceptible de présenter des pathologies en cascade. Le statut nutritionnel est un facteur prépondérant de morbi-mortalité. Objectif de l'étude : Réaliser une enquête de pratique des médecins généralistes de la région Rhône-Alpes devant le bilan nutritionnel spécifique d'une personne âgée, évaluer leurs connaissances théoriques ainsi que les modalités de prise en charge, en nous appuyant sur les dernières recommandations de la HAS (Haute Autorité de Santé). Méthode : Etude quantitative descriptive, par questionnaire anonyme auprès des médecins généralistes de la région Rhône-Alpes, de novembre 2010 à mars 2011. Résultats : 718 questionnaires envoyés, 186 réponses obtenues (26%). La majorité des médecins interrogés suit les recommandations pour le poids et l'IMC, mais 59% ne connaissent pas le MNA (Mini Nutritional Assessment). Soixante quatre pour cent des médecins interrogés réalisent un bilan nutritionnel dans l'année, 84% éduquent les patients et leur entourage, 86% prescrivent des compléments nutritionnels oraux, 88% jugent l'état nutritionnel important pour assurer un bon état de santé. Discussion : Notre travail met en évidence que la majorité des médecins utilise les recommandations de la HAS, même si les connaissances théoriques sont insuffisantes. Le poids reste un marqueur clinique important, à associer avec le calcul de l'IMC et la mesure de l'albuminémie. Les mesures anthropométriques sont très peu utilisées, mais semblent fiables pour déterminer une amyotrophie. Le MNA est très peu connu, non utilisé en ambulatoire, pourtant les données de la littérature sont en faveur de son utilisation comme outil de dépistage simple et fiable. Conclusion : Le médecin généraliste apparaît un acteur important du dépistage de la dénutrition. La majorité des médecins interrogés suit les recommandations de la HAS pour le dépistage, réalisant au moins un fois par an un bilan nutritionnel. Néanmoins, le dépistage pourrait être amélioré par une meilleure connaissance de la dénutrition et par l'utilisation d'outil simple comme le MNA.[Résumé d'éditeur] |