Titre : | Les expériences de mort imminente lors du coma : souffrance psychotraumatique ou apprentissage du réel ? (2013) |
Auteurs : | AUXEMERY YANN |
Type de document : | Article |
Dans : | PERSPECTIVES PSY (3 vol 52, 2013) |
Article en page(s) : | 252-258 |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ANGOISSE DE MORT [SANTEPSY] APRES COUP [SANTEPSY] COMA [SANTEPSY] DEPERSONNALISATION [SANTEPSY] ETAT SECOND [SANTEPSY] EVENEMENT DE VIE [SANTEPSY] EXISTENTIALISME [SANTEPSY] EXPERIENCE [SANTEPSY] EXPERIENCE DE MORT IMMINENTE [SANTEPSY] MORT [SANTEPSY] PSYCHOLOGIE MEDICALE [SANTEPSY] PSYCHOPATHOLOGIE [SANTEPSY] REEL [SANTEPSY] REMEMORATION [SANTEPSY] REPRESENTATION PULSIONNELLE [SANTEPSY] SOUFFRANCE PSYCHIQUE [SANTEPSY] SYNDROME POST TRAUMATIQUE [SANTEPSY] TRAUMATISME PSYCHIQUE [SANTEPSY] VIE PSYCHIQUE |
Mots-clés libres: | TROUBLE DISSOCIATIF DE L IDENTITE |
Résumé : | Certains sujets ayant connu un état de mort clinique apparente et une 'résurrection' par les techniques de réanimation confient une version stéréotypée de leur bref 'passage par l'au-delà'. Classiquement, ils racontent avoir perçu un tunnel, vécu le retour accéléré d'expériences biographiques, eu l'impression d'une dépersonnalisation et la sensation d'être inondés de lumière. Leurs éléments narratifs définissent les expériences de mort imminente (EMI). Celles-ci se retrouvent ainsi dans près de 10 % des arrêts cardio-circulatoires 'ressuscités', pour lesquels il n'est pas possible de déterminer d'éventuels facteurs de risque, notamment physiopathologiques, qui les expliqueraient. Paradoxalement à l'objectivité de la situation critique vécue, les sujets expriment un ressenti immense de joie et de tranquillité, dans lequel baigne leur psychisme. Au sens psychopathologique, la dépersonnalisation permet certes de retrouver des éléments dissociatifs mais ceux-ci ne préjugent en rien d'un état de stress post-traumatique (ESPT) subséquent. Sans considérer l'aspect répétitif, l'auteur pose la question des EMI (relatées avec une grande constance au cours du temps comme témoignages de stabilité d'épisodes biographiques, dont la remémoration ne génère aucune souffrance psychique) en termes d'événements traumatiques. Si la clinique psychopathologique des EMI ne conforte pas son hypothèse, il se demande : quel autre événement objectif et/ou subjectif que la mort elle-même éprouvée, nommée et 'récupérée', pourrait-il mieux rendre compte d'un mécanisme traumatique ? 'Passages inédits entre la vie et le mort', ces EMI sont-elles des sur-représentations de la mort (et, donc, des tentatives ultimes de représentations du réel) ou, en après-coup, des accès à une vision plus philosophique de l'existence, marquée par une nécessité de spiritualité ? À tout le moins, elles semblent correspondre à une conjonction d'un état de conscience atypique, induit par les conséquences neurophysiologiques d'un passage pre-mortem. Il apparaît finalement que ce phénomène des EMI échappe aux référentiels classiques de névrose et de psychose, et constitue un cadre clinique singulier. [Résumé d'éditeur] |
En ligne : | http://www.perspectives-psy.org/articles/ppsy/pdf/2013/03/ppsy2013523p252.pdf |