Titre : | Génétique des schizophrénies : mise en perspective des schizophrénies à début précoces et autres pathologies du développement (2013) |
Auteurs : | LAURENT CLAUDINE ; GIANNITELLI M ; COHEN DAVID ; LEVINSON DF |
Type de document : | Article |
Dans : | NEUROPSYCHIATRIE DE L'ENFANCE ET DE L'ADOLESCENCE (5 vol 61, 2013) |
Article en page(s) : | 317-325 |
Note générale : | 50 ref. biblio |
Descripteurs |
[SANTEPSY] EPIDEMIOLOGIE [SANTEPSY] GENETIQUE [SANTEPSY] RECHERCHE BIOMEDICALE [SANTEPSY] SCHIZOPHRENIE |
Résumé : | 'La schizophrénie (SCZ) est une pathologie psychiatrique sévère, caractérisée par des hallucinations, un délire, des affects plats ou inappropriés et une détérioration cognitive. Le risque durant la vie est à peu près de 0,5 %, avec un taux d'héritabilité de 65-85 %. Dans les formes à début précoce (si l'on définit l'âge de début avant 15ans), la prévalence n'a pas été encore bien établie, mais elle est probablement proche de 5-10 % toutes formes confondues. Du fait de leur rareté, les SCZ à début précoce restent difficiles à étudier. Cet article est centré sur les études génétiques de la SCZ de l'adulte en en soulignant les résultats disponibles pour les SCZ à début précoce. Avant ces cinq dernières années, aucune association ou liaison significative entre la schizophrénie et des gènes spécifiques n'avait été répliquée quand des corrections statistiques pour des tests multiples étaient appliquées. De nombreux résultats ' faux positifs ' ont certainement été publiés en utilisant une approche gènes candidats. Récemment, le développement de puces de type single nucleotide polymorphisms (SNP) a permis de réaliser des analyses des études d'association sur le génome entier (Genome-Wide Association Study [GWAS]) suggérant que, parmi les différents groupes d'âge, un certain pourcentage du risque génétique pouvait être attribuée à un nombre important de SNP communs, chacun d'entre eux contribuant au risque avec un très faible effet (odds ratios de 1,1 ou moins). L'effet génétique le plus connu est attribué à la délétion 22q11.2 de taille de 1,5-3 Mb, dont l'incidence est de &?64; 1/4000 à 1/6000 des nouveau-nés et dont 20-30 % des porteurs développeront une SCZ. Des études avec des aCGH array ou avec des puces à ADN (microarrays) avec SNP ont identifié des associations significatives entre la SCZ et de nouvelles variations structurelles rares et de taille importante (CNV, duplications et délétions), avec des odd ratios élevés (5-10), ces anomalies incluent les délétions 1q21, 2p16.3 (gène de la Neurexine 1), 3q29 et 15q13.3, et les duplications 16p11.2. Certains de ces CNV ont également été associés à l'autisme et à d'autres pathologies neurodéveloppementales, telles que l'épilepsie, ou les déficiences intellectuelles, ce qui suggère la possibilité d'un chevauchement des mécanismes qui contribuent aux risques pour ces troubles. En se fondant sur les données préliminaires des études à plus large échelle, environ 1-2 % des cas serait porteur d'un CNV, associé à la SCZ (OR 4-12). Les études de séquençage de l'exome entier, réalisées sur un échantillon de grande taille d'adultes constitue la prochaine étape pour identifier des mutations encore plus rares associées à la SCZ : mutations ponctuelles et des CNV de plus petite taille et plus rares. Les découvertes en génétique commencent à contribuer à une meilleure compréhension des mécanismes biologiques impliqués dans l'étiologie et dans la vulnérabilité à la schizophrénie, et pourront conduire à de nouvelles stratégies thérapeutiques.[Résumé d'éditeur]' |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/827739/article/genetique-des-schizophrenies%C2%A0-mise-en-perspective- |