Titre : | 'Une danseuse est dressée (sur la pointe des pieds)'. Approche de la question du masochisme dans la danse classique (2013) |
Auteurs : | DOCQUIR CAMILLE |
Type de document : | Article |
Dans : | EVOLUTION PSYCHIATRIQUE (3 vol 78, 2013) |
Article en page(s) : | 387-397 |
Note générale : | Bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] CORPS [SANTEPSY] DANSE [SANTEPSY] DOULEUR [SANTEPSY] ETUDE THEORIQUE [SANTEPSY] MASOCHISME |
Résumé : | Parce que la pratique de la danse classique à un niveau professionnel implique une souffrance du corps quasi permanente, et parce qu'il nous semble que pour supporter une telle souffrance, il faut lui trouver quelque chose de bon, de satisfaisant, nous faisons l'hypothèse qu'il existe une fantasmatique masochique chez les danseurs classiques professionnels. Cette fantasmatique pourrait relever de deux types de masochisme différents, l'un 'narcissique' et l'autre 'objectal', ou, pour reprendre la terminologie de Michel Fain, l'un 'inachevé' et l'autre 'achevé'. En nous référant aux notions de Moi-peau (Didier Anzieu), d'enveloppe de souffrance (Micheline Enriquez), de procédés autocalmants (Gérard Szwec) et d'autosadisme (Jean Gillibert), nous montrerons que dans le masochisme de type narcissique-inachevé, la douleur serait recherchée pour sa fonction contenante, blesser le corps permettant paradoxalement d'en définir les contours en les éprouvant, tandis que dans le masochisme de type objectal-achevé-et nous nous référerons là aux travaux de S. Freud-, la douleur serait recherchée du fait de l'existence, chez le sujet, d'un besoin de punition inconscient de la part d'une puissance parentale : elle viendrait en fait satisfaire sur un mode régressif les désirs incestueux du sujet, tout en lui permettant dans le même temps d'expier le crime que cette satisfaction représente. [Résumé d'auteur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/791535/une-danseuse-est-dressee-sur-la-pointe-des-pieds-a |