Titre : | Prodomes de la schizophrénie : consensus ou confusion ? (2013) |
Auteurs : | TEYSSIER JR |
Type de document : | Article |
Dans : | ENCEPHALE (SUPPL 1 vol 39, 2013) |
Article en page(s) : | S1-S7 |
Note générale : | Bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] DIAGNOSTIC PRECOCE [SANTEPSY] DSM [SANTEPSY] FACTEUR DE RISQUE [SANTEPSY] MEDECINE PREDICTIVE [SANTEPSY] PRISE EN CHARGE [SANTEPSY] PRODROME [SANTEPSY] PRONOSTIC [SANTEPSY] PSYCHOSE [SANTEPSY] SCHIZOPHRENIE [SANTEPSY] SYMPTOMATOLOGIE SCHIZOPHRENIQUE |
Résumé : | La constellation de symptômes identifiés rétrospectivement, et qui se manifestent des mois ou des années avant le premier épisode psychotique, a été appelée prodromes. Une stratégie dite de close-in a utilisé des critères de type trait (risque génétique) et état (symptômes positifs et perturbations subjectives infracliniques), qui ont été élaborés dans des buts de recherche, pour sélectionner des groupes à risque de psychose. Ces critères ont été opérationnalisés par des outils psychométriques (CAARMS, SIPS, BSABS). Cependant, la valeur prédictive des critères symptomatiques est médiocre en raison d'un rapport sensibilité-spécificité défavorable, les troubles se révélant transitoires dans plus de 80 % des cas. En revanche, des facteurs d'endogénicité (personnalité schizotypique) et de sévérité (score symptomatique et altération du fonctionnement psychosocial) jouent un rôle pronostique majeur, et capturent un groupe minoritaire de sujets au seuil du diagnostic catégoriel, qui évoluent vers le premier épisode psychotique en moins de deux ans. La population des sujets à risque paraît donc constituée par deux sous-ensembles latents, que les études actuelles ne peuvent discriminer précocement, sans doute en raison de la dynamique évolutive individuelle du processus psychotique : d'une part, ceux qui présentent des troubles transitoires et, d'autre part, ceux dont les symptômes sont la manifestation d'un trouble psychotique débutant. Les résultats des études pilotes d'intervention thérapeutique préventive ne sont pas concluants, seule la prise d'acides gras polyinsaturés 3 ayant produit des effets encourageants. Dans ces conditions, l'introduction de la catégorie de 'syndrome de risque psychotique' dans le futur DSM-V a été vivement critiquée, dans la mesure où sa consistance et sa valeur prédictive sont insuffisamment établies pour un transfert en clinique. Toutefois, certains auteurs ont souligné qu'elle permettrait la reconnaissance et la prise en charge d'un état à l'évidence pathologique. [résumé d'éditeur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/809056 |