Résumé :
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Depuis l'Antiquité jusqu'à aujourd'hui, la virilité n'a jamais cessé d'être explorée par la philosophie et les sciences humaines et sociales. D'abord associée aux notions de force, de domination, de courage, elle a progressivement intégré, dans son champ sémantique, des vertus psychologiques ou morales. Rapprochée souvent de celle de la masculinité, ensemble de traits attribués aux personnes de sexe masculin, elle s'en distingue, cependant par une plus grande visibilité et superlativité. Ce n'est que dans la deuxième moitié du XXème siècle que les représentations sociales de la virilité et les comportements correspondants subiront les assauts les plus rudes, avant tout de la part du féminisme militant, arguant de la décrépitude des modèles et valeurs qui ont fondé historiquement le pouvoir masculin, inséparable d'un autoritarisme obscurantiste. Les travaux autour de la théorie du genre, sur la transsexualité ainsi que sur le brouillage des identités féminine et masculine, ont achevé de périmer le contenu des représentations classiques de la virilité. [résumé d'auteur]
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