Titre : | Evaluation des croyances et des attitudes d'une population tunisienne de proches de patients atteints de schizophrénie (2013) |
Auteurs : | BOUHLEL S ; BEN HAOUALA S ; KLIBI A ; GHAOUAR M ; CHENNOUFI L ; MELKI W ; EL HECHMI Z |
Type de document : | Article |
Dans : | ENCEPHALE (3 vol 39, 2013) |
Article en page(s) : | 165-173 |
Note générale : | Bibliogr. / Tabl. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] CROYANCE [SANTEPSY] FAMILLE DE MALADE MENTAL [SANTEPSY] MALADE MENTAL [SANTEPSY] MEDECINE TRADITIONNELLE [SANTEPSY] MOT [SANTEPSY] PAYS ETRANGER [SANTEPSY] PSYCHOTHERAPIE [SANTEPSY] RELATION FAMILIALE [SANTEPSY] REPRESENTATION SOCIALE [SANTEPSY] SCHIZOPHRENIE [SANTEPSY] STIGMATISATION |
Mots-clés libres: | CULTURE D ORIGINE ; TUNISIE |
Résumé : | Plusieurs études s'intéressant aux croyances populaires sur la schizophrénie ont montré que les explications psychosociales et biologiques sont prédominantes dans les pays occidentaux alors que dans d'autres cultures les causes surnaturelles sont plus fréquentes. Qu'en est-il des types de croyances en Tunisie ? Les objectifs de ce travail étaient de décrire les attitudes des proches ainsi que leurs croyances au sujet des causes, des symptômes et des moyens thérapeutiques de la schizophrénie.Un total de 91 proches de patients atteints de schizophrénie ou de trouble schizo-affectif (DSM-IV) ont été inclus dans cette étude et ont été interviewés à l'aide d'un questionnaire semi-structuré comprenant 27 items.Les parents interrogés ont évoqué des explications religieuses dans 70 cas (76,9 %), magiques dans 43 cas (47,3 %), socioenvironnementales dans 73 cas (80,2 %), biologiques dans 54 cas (59,3 %), familiales dans 49 cas (53,8 %) et héréditaires dans 31 cas (34,1 %). Pour le diagnostic, seuls 15 participants (16,5 %) ont employé le terme 'schizophrénie'. Les autres ont employé différents termes dont 'la folie' dans 20 cas (22 %). Concernant les moyens thérapeutiques, 87 (95,6 %) proches ont reconnu la nécessité des antipsychotiques et 74 (81,3 %) ont évoqué l'intérêt d'y associer une psychothérapie. Toutefois, 52 (57,1 %) proches approuvaient aussi l'intérêt des tradithérapies dont l'exorcisme des 'djinns' dans 13 cas (14,3 %). La croyance en l'efficacité des tradithérapies, l'incapacité à nommer le nom exact de la maladie et la stigmatisation étaient plus fréquentes parmi les classes sociales peu instruites, ayant un faible niveau économique et issues d'un milieu rural. L'établissement de programmes de psychoéducation et de déstigmatisation à l'attention des familles, voire de la population générale tunisienne, est nécessaire [résumé d'éditeur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/en/article/738384 |