Titre : | Effets placebo et antidépresseurs : une revue de la littérature éclairée par la psychanalyse (2013) |
Auteurs : | KELLER PASCAL-HENRI ; GIROUX GONON ANNIE ; GONON FRANÇOIS |
Type de document : | Article |
Dans : | EVOLUTION PSYCHIATRIQUE (2 vol 78, 2013) |
Article en page(s) : | 327-240 |
Note générale : | Bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ANTIDEPRESSEUR [SANTEPSY] DEPRESSION [SANTEPSY] PLACEBO [SANTEPSY] PSYCHANALYSE [SANTEPSY] PSYCHOLOGIE MEDICALE [SANTEPSY] RELATION SOIGNANT SOIGNE [SANTEPSY] REVUE DE LA LITTERATURE [SANTEPSY] TRANSFERT |
Résumé : | La médecine technicienne considère la prescription d'un placebo comme une absence de traitement, une situation contrôle nécessaire pour valider les nouvelles thérapeutiques. Cependant, des études internationales récentes montrent que cette prescription entraîne des effets bénéfiques qui dépassent largement la guérison spontanée, en particulier concernant les états dépressifs et les troubles de l'humeur. Le présent article propose une revue de cette littérature et conclut que, sauf pour les cas les plus sévères, les antidépresseurs ne sont pas plus efficaces qu'un placebo. Les auteurs proposent ensuite une synthèse des travaux concernant les conditions qui modulent la taille de l'effet placebo. Ils soulignent que la conception étroitement biologique de la dépression et de son traitement, chez le patient comme chez le médecin, est moins favorable à la guérison. Ce constat oblige à penser l'effet placebo comme le résultat d'une relation interpersonnelle en référence au concept psychanalytique de transfert. Lors du traitement par un placebo, le patient échange la reconnaissance de son statut de malade contre une amélioration temporaire de ses symptômes, mais le transfert entre patient et médecin n'est pas pris en compte. De fait, les psychothérapies, qu'elles soient d'inspiration cognitivo-comportementale ou psychanalytique, entraînent des effets plus durables que le traitement par un placebo ou un antidépresseur. Selon les auteurs, le transfert assumé par le psychothérapeute, y compris dans toute sa charge affective, permettrait au patient d'accéder aux répétitions inconscientes issues de l'enfance et de s'en dégager. L'article conclut par des propositions concernant les pratiques de soin et la formation des soignants.[Résumé d'auteur] |
En ligne : | http://dx.doi.org/10.1016/j.evopsy.2013.02.004 |