Titre : | Les toxidermies médicamenteuses en psychiatrie : l'exemple d'un DRESS induit par la clomipramine (2013) |
Auteurs : | MAURAS THOMAS ; GAY CHRISTIAN ; MASSON MARC |
Type de document : | Article |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (4 vol 171, 2013) |
Article en page(s) : | 277-283 |
Note générale : | Réf. bibliogr./Tabl. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ALLERGIE [SANTEPSY] CAS CLINIQUE [SANTEPSY] EFFET SECONDAIRE [SANTEPSY] MEDICAMENT [SANTEPSY] PSYCHOTROPE [SANTEPSY] SYMPTOMATOLOGIE DERMATOLOGIQUE |
Mots-clés libres: | CLOMIPRAMINE ; SSHM ; SYNDROME SYSTEMIQUE HYPEREOSINOPHILIQUE |
Résumé : | Les réactions cutanées induites par les médicaments sont fréquentes. Ces toxidermies surviennent chez 1 à 3 % des utilisateurs de nombreux médicaments d'usage courant. Les réactions cutanées induites par les médicaments sont fréquentes. Pour les psychotropes, l'incidence varie grandement mais serait sensiblement équivalente. Les toxidermies sont séparées en deux groupes en fonction de leur gravité. Les toxidermies bénignes sont les plus fréquentes, les graves sont plus rares mais leur létalité oscille entre 10 et 50 %. A ce titre, il apparaît fondamental pour tout clinicien de connaître les symptômes qui pourront l'orienter. Les signes de gravité systématiquement recherchés sont la baisse du sentiment de bien-être avec une hyperthermie et des lésions dermatologiques importantes : diffusion de l'érythème, infiltration des lésions, douleurs cutanées ou des muqueuses intenses, érosion des muqueuses, apparition d'un signe de Nikolsky, purpura ou nécrose. Tous les psychotropes peuvent entraîner une toxidermie. Les atteintes les plus bénignes sont les rashs érythémateux. Parmi les plus graves, le syndrome de Stevens-Johnson et de Lyell est le plus létal. Le syndrome systémique hyperéosinophlique d'origine médicamenteuse (SSHM) ou Drug Eosinophilia and Systemic Syndrom (DRESS ) est une maladie systémique déclenchée par une réaction immunologique à certains médicaments. Cette pathologie est insuffisamment connue malgré sa fréquence (de 1 à 1000 et de 1 à 10 000 exposition médicamenteuse). Les médicaments les plus fréquemment impliqués sont les anticonvulsivants (carbamazépine et lamotrigine), allopurinol (anti-uricémiques), antibiotiques et traitement contre le sida. Après une revue des différentes toxidermies, nous rapporterons le cas d'une patiente présentant un SSHM par la clomipramine. Cliniquement, cette réaction systémique débute par une fièvre élevée, une polyadénopathie et un rash commençant par le tronc ou les membres et qui peut s'étendre à la majeure partie du corps. L'oedème du visage est classiquement décrit mais il n'est pas pathognomonique. Dans 70 % des cas, le SSHM est associé à une hyperéosinophilie prononcée. Parmi les caractéristiques cliniques de cette éruption sévère, le SSHM est souvent déclenché après plusieurs semaines ou mois d'une bonne tolérance des médicaments impliqués, ce qui peut expliquer en partie le retard diagnostique. [résumé d'auteur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/806598 |