Titre : | Quand Platon faisait l'éloge de la folie (2013) |
Auteurs : | LAXENAIRE MICHEL |
Type de document : | Article |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (4 vol 171, 2013) |
Article en page(s) : | 252-256 |
Note générale : | Réf. bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] AMOUR [SANTEPSY] ANTIQUITE [SANTEPSY] PHILOSOPHIE [SANTEPSY] POESIE |
Mots-clés libres: | PLATON |
Résumé : | Dans le Phèdre, un dialogue écrit autour de 418 avant notre ère, Platon, rapportant les paroles de Socrate, défend l'idée d'une folie utile et bienfaisante. Il en distingue quatre catégories. La première concerne la folie divinatoire. La Pythie de Delphes peut dévoiler l'avenir parce qu'elle se met dans un état modifié de conscience qui lui permet d'avoir accès à des vérités inaccessibles par la seule raison. Cette sorte de folie est placée sous la protection d'Apollon. La deuxième folie bénéfique est dite en grec 'télestique'. C'est celle du guérisseur inspiré, nous dirions aujourd'hui du chaman, qui guérit la culpabilité morale lorsqu'un crime est transmis de génération en génération, comme c'est le cas dans la famille des Atrides, et exige la vengeance des descendants. C'est Dionysos qui l'inspire car elle se déploie dans la démesure. La troisième folie est celle qu'insufflent les muses. Folie bénéfique puisqu'elle inspire aux poètes leurs plus beaux vers. Quant à la dernière folie, celle de l'amour, elle est inspirée par Aphrodite et son fils Éros. La 'maladie d'amour', selon Socrate n'est pas un malheur mais un bienfait accordé par le dieu Éros, qu'il inclut dans une conception cosmique de l'âme illustrée par le mythe célèbre, où l'âme est assimilée à un cocher debout sur un char, maîtrisant difficilement deux chevaux tirant dans des directions opposées, l'un vers le Bien et le Beau, l'autre vers le Mal et les instincts mauvais. [résumé d'auteur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/806589 |