Titre : | Schizophrénie, logicité et perspective en première personne (2013) |
Auteurs : | REBUSCHI MANUEL ; AMBLARD MAXIME ; MUSIOL MICHEL |
Type de document : | Article |
Dans : | EVOLUTION PSYCHIATRIQUE (1 vol 78, 2013) |
Article en page(s) : | 127-141 |
Note générale : | Bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] COMMUNICATION VERBALE [SANTEPSY] COMPREHENSION [SANTEPSY] LINGUISTIQUE [SANTEPSY] LOGIQUE [SANTEPSY] PENSEE [SANTEPSY] PRAGMATIQUE [SANTEPSY] SCHIZOPHRENIE [SANTEPSY] SEMANTIQUE [SANTEPSY] SUBJECTIVITE |
Résumé : | Le délire des schizophrènes est repéré en psychiatrie comme l'une des formes de pensée les plus radicalement déviantes. Il est d'ailleurs appréhendé le plus souvent sur la base de l'analyse des productions verbales (échelles, tests, expérimentation) et du discours des patients. Faut-il considérer que la folie est synonyme de toute perte de logicité, voire de rationalité ? Le supposer aide-t-il à comprendre la schizophrénie ? Dans cet exposé, nous défendrons l'inverse. À partir d'une discussion sur le principe de charité, nous abordons la question de la rationalité et de la logicité des schizophrènes, puis de leur compréhension, dans une perspective philosophique générale. Nous présentons ensuite un travail fondé sur cette hypothèse de logicité, portant sur la formalisation des conversations schizophrènes. Certaines 'ruptures' conversationnelles sont manifestement typiques de la pathologie, et leur théorisation soulève la question de leur localisation : faut-il placer les ruptures au plan logico-sémantique, ou bien au plan pragmatique-interactionnel ? L'analyse conduit à admettre les deux réponses comme reflétant deux points de vue possibles sur la conversation pathologique : celle, externe ou à la troisième personne, du sujet 'normal' et celle, interne ou à la première personne, du sujet schizophrène. Les analyses formelles sont conduites dans le cadre de la 'Segmented Discourse Representation Theory de Asher & Lascarides', dont les principes sont succinctement exposés dans l'article. [résumé d'éditeur] |
En ligne : | http://dx.doi.org/10.1016/j.evopsy.2012.08.014 |