Titre : | Corticothérapie prolongée et troubles anxieux et dépressifs. Etude longitudinale sur 12 mois (2013) |
Auteurs : | BARRIMI M ; AALOUANE RACHID ; AARAB C ; HAFIDI H ; BAYBAY H ; SOUGHI M ; TACHFOUTI N ; NEJJARI C ; MERNISSI FZ ; RAMMOUZ I |
Type de document : | Article |
Dans : | ENCEPHALE (1 vol 39, 2013) |
Article en page(s) : | 59-65 |
Note générale : | Tabl. / Bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ANXIETE [SANTEPSY] CORTICOIDE [SANTEPSY] DEPRESSION [SANTEPSY] DERMATOLOGIE [SANTEPSY] EFFET SECONDAIRE [SANTEPSY] ETUDE LONGITUDINALE [SANTEPSY] PREVALENCE |
Résumé : | 'Les troubles anxieux et dépressifs iatrogènes aux corticoïdes sont fréquents, sous estimés et ont des conséquences graves pouvant mettre en jeu le pronostic vital du patient. Les études portant sur ces troubles sont rares et leur prise en charge n'est pas encore consensuelle. Objectifs L'objectif de notre travail est de déterminer la prévalence des troubles anxieux et dépressifs induits par les corticoïdes, évaluer leur imputabilité à la corticothérapie et rechercher les facteurs de risque associés. Méthodes Nous avons mené une étude longitudinale prospective sur 12mois évaluant la prévalence des troubles anxieux et dépressifs chez des patients suivis pour une dermatose chronique et traités par une corticothérapie prolongée. Nos patients ont été évalués à l'aide des instruments standardisés : le Mini International Neuropsychiatric Interview (MINI) ; l'échelle d'anxiété de Hamilton (HAS : Hamilton Anxiety Scale) et l'inventaire de Beck de dépression (BDI : Beck Depression Inventory). Résultats Parmi 54 patients inclus, notre étude a montré une prévalence élevée des troubles anxieux et dépressifs estimée à 27 % ; ces troubles étaient repartis en trouble dépressif dans 16 % des cas, et trouble anxieux dans 11 % des cas. On a constaté l'installation précoce de ces troubles durant les premières semaines du traitement. Les facteurs de risque statistiquement significatifs étaient les antécédents psychiatriques personnels du patient et la posologie de la corticothérapie. Par ailleurs, on note une prévalence élevée des troubles chez les patients dont l'âge est supérieur à 40ans, le sexe féminin, et les patients traités pour pemphigus profond. L'évolution après traitement pharmacologique et psychothérapie de soutien était favorable chez la majorité des patients. Conclusion L'évaluation psychiatrique avant la prescription des corticoïdes au long cours doit être de pratique courante pour détecter les patients à risque, discuter les modalités thérapeutiques et assurer une prise en charge globale. [résumé d'éditeur]' |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/785902 |