Titre : | Toxoplasma gondii : un rôle potentiel dans la genèse de troubles psychiatriques. Une revue systématique de la littérature (2013) |
Auteurs : | FOND G ; CAPDEVIELLE DELPHINE ; MACGREGOR A ; ATTAL J ; LARUE A ; BRITTNER M ; DUCASSE D ; BOULENGER JP |
Type de document : | Article |
Dans : | ENCEPHALE (1 vol 39, 2013) |
Article en page(s) : | 38-43 |
Note générale : | Bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ETIOLOGIE [SANTEPSY] MALADIE PARASITAIRE [SANTEPSY] REVUE DE LA LITTERATURE [SANTEPSY] SCHIZOPHRENIE [SANTEPSY] TOXOPLASMOSE [SANTEPSY] TROUBLE OBSESSIONNEL COMPULSIF |
Résumé : | La toxoplasmose acquise est une infection parasitaire qui touche l'ensemble des cellules cérébrales lors de la phase aiguë. Il paraît donc surprenant que cette infection soit sans conséquence sur le fonctionnement du cerveau de l'individu infecté. Nous nous proposons ici de faire une revue de la littérature des modifications neurologiques induites par le parasite chez l'animal, ainsi que de l'ensemble des modifications psychiatriques chez l'homme significativement associées à une infection à Toxoplasma gondii . D'après les données de la littérature, les plus probantes concernent l'association entre la toxoplasmose et le déclenchement d'une schizophrénie : les sujets souffrant d'un premier épisode psychotique lors du déclenchement d'une schizophrénie ont 2,7 fois plus de chances d'avoir une sérologie positive que les sujets sains. Certains traitements antipsychotiques font, de plus, diminuer les taux d'immunoglobulines G antitoxoplasmiques in vivo, et ont démontré une action antiparasitaire in vitro. Mais les conséquences de l'infection toxoplasmique acquise ne semblent pas s'arrêter à la schizophrénie, puisque d'autres résultats significatifs ont été récemment rapportés dans des populations de patients atteints de troubles obsessionnels compulsifs. Des modifications de traits de personnalité ont également été rapportées. Les études sur les conséquences psychiatriques de l'infection acquise à T. gondii doivent être poursuivies, pour mieux comprendre les mécanismes des modifications cérébrales induites par le parasite, explorer l'ensemble des pathologies psychiatriques, dont le premier épisode pourrait statistiquement être associé à une sérologie toxoplasmique positive, et pour savoir si cette sérologie positive doit orienter le clinicien vers la prescription d'un traitement psychotrope à activité antiparasitaire, comme l'halopéridol et l'acide valproïque. [résumé d'éditeur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/785899 |