Titre : | Les facteurs liés aux tentatives de suicide dans une population tunisienne de patients atteints de schizophrénie (2013) |
Auteurs : | BOUHLEL S ; M'SOLLY M ; BENHAWALA S ; JONES Y ; EL HECHMI Z |
Type de document : | Article |
Dans : | ENCEPHALE (1 vol 39, 2013) |
Article en page(s) : | 06-12 |
Note générale : | Tabl. / Bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] FACTEUR DE RISQUE [SANTEPSY] PREVALENCE [SANTEPSY] PREVENTION MEDICALE [SANTEPSY] SCHIZOPHRENIE [SANTEPSY] SUICIDE |
Mots-clés libres: | TUNISIE |
Résumé : | Introduction Les conduites suicidaires constituent un phénomène universel influencé par des facteurs biopsychosociaux et culturels. Dans le cas de la schizophrénie, certaines études ont montré des différences sociodémographiques et cliniques entre des populations issues de cultures différentes alors que d'autres n'ont pas montré de telles différences. Objectifs Les objectifs de cette étude étaient d'évaluer la prévalence et les caractéristiques des tentatives de suicide (TS) dans une population hospitalière de patients tunisiens atteints de schizophrénie et d'étudier les différentes variables associées. Méthodes Nous avons inclus 134 patients atteints de schizophrénie (DSM-IV) et comparé les variables sociodémographiques, cliniques et thérapeutiques selon l'existence ou non d'antécédents de TS. Résultats La prévalence des TS était de 32 %. La moitié (49 %) des patients ayant fait une TS avaient récidivé. Les TS étaient en rapport avec un contexte dépressif (60 %), des événements de vie (46 %) et-ou une symptomatologie psychotique (32,5 %). Les moyens physiques et non physiques étaient utilisés de façon égale (49,4 % versus 50,6 %) avec en premier l'ingestion médicamenteuse volontaire (23,4 %). Venaient par la suite le saut d'une hauteur (19,5 %), l'intoxication aux organophosphorés (14,3 %) et à fréquence égale l'utilisation d'un objet tranchant (9,1 %) et la pendaison (9,1 %). Les facteurs associés aux TS étaient une durée de psychose non traitée supérieure ou égale à un an (p <0,001), le tabagisme masculin (p =0,03), une symptomatologie positive (p <0,001), la présence de signes extrapyramidaux (p =0,029) et la mauvaise observance thérapeutique (p =0,02). Conclusion Selon cette étude les facteurs sociodémographiques et culturels ne semblaient pas d'une grande influence sur les TS observées dans la schizophrénie. La prévention de telles conduites devrait passer par un diagnostic précoce de la maladie, la réduction des symptômes positifs et extrapyramidaux, la lutte contre le tabagisme et l'amélioration de l'observance thérapeutique. [résumé d'éditeur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/785903 |