Titre : | Le principe de l'indisponibilité du corps humain (2012) |
Auteurs : | BOUCAUD MICHEL DE |
Type de document : | Article |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (6 vol 170, 2012) |
Article en page(s) : | 370-374 |
Note générale : | Réf. bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ALTERITE [SANTEPSY] ANTHROPOLOGIE [SANTEPSY] CORPS [SANTEPSY] LIBERTE [SANTEPSY] MODELE [SANTEPSY] ONTOLOGIE [SANTEPSY] THEORIE SYSTEMIQUE |
Résumé : | Notre époque où chacun cherche à disposer de son destin, il est important de préciser les conditions de ces aspirations tragiques à sa destruction. Nous aborderons pour cela deux domaines, les dimensions fondamentales et l'approche anthropologique. Les dimensions fondamentales : l'indisponibilité du corps humain pose le problème de l'usage inconditionnel de son corps dans toutes les situations existentielles possibles, jusqu'à la mise en jeu de la vie et de la mort (addictions, désir de mort, suicide, etc.). On distingue alors le corps subjectif et le corps objectif. Le corps propre désigne un mode d'appropriation et d'appartenance très intime, de telle façon qu'il est impossible de penser les relations en termes d'avoir pur et simple. L'homme est un corps, il ne possède pas un corps en tant qu'objet. Il est important aussi de prendre en compte la nature de la liberté et ses différentes formes. L'approche anthropologique nous éclaire et nous dit que l'unité de notre corps est une réalité objective et l'ontologie nous amène à l'essentiel. L'unité du corps humain repose sur une totalité qui a un sens, un projet. Le corps est une unité transcendantale qui a un sens. Il est une unité objective absolue qui se reçoit de la personne. L'existence corporelle est donc bien une existence absolue, comme l'exprime le philosophe Michel Henry. Le corps ne peut exister au gré des circonstances et selon le bon vouloir des hommes Nous ne possédons pas notre corps en tant qu'objet. La perspective systémique éclaire aussi le statut du corps humain. L'individu 'fait partie d'un groupe structuré comme une unité originale, régie par des règles particulières propres à ce système et dont le but est d'en préserver l'homéostasie' (J.-F. Allilaire). Il s'agit de prendre en compte les modalités d'expression du corps, les actes, le langage, le récit, la sexualité, l'identité. Et les différentes fonctions corporelles concernent l'altérité. Dans le fait de ne pouvoir disposer de son propre corps, l'autre est présent et visé dans les différentes atteintes que l'on fait subir au corps humain. Et c'est le statut ontologique du corps humain en tant que corps absolu qui constitue le principe de l'indisponibilité du corps humain qui ne saurait être l'objet de possession d'aucune personne. [résumé d'auteur] |
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