Titre : | Les troubles dépressifs chez les patients diabétiques du centre hospitalier universitaire Mohammed VI de Marrakech au Maroc (2012) |
Auteurs : | MANOUDI F ; CHAGH R ; BENHIMA I ; ASRI F ; DIOURI A ; TAZI I |
Type de document : | Article |
Dans : | ENCEPHALE (5 vol 38, 2012) |
Article en page(s) : | 404-410 |
Note générale : | Tabl. - Bibliogr. - Graphiques |
Descripteurs |
[SANTEPSY] COMORBIDITE [SANTEPSY] DEPRESSION [SANTEPSY] DIABETE [SANTEPSY] DYSTHYMIE [SANTEPSY] PREVALENCE [SANTEPSY] RECHERCHE |
Mots-clés libres: | MAROC |
Résumé : | Le diabète est une pathologie métabolique chronique fréquente qui touche 6,6 % des marocains. De nombreuses études épidémiologiques montrent que le diabète et les troubles dépressifs s'associent de manière non fortuite et se compliquent mutuellement. Nous avons mené une étude transversale afin d'évaluer la prévalence de l'épisode dépressif majeur (EDM), de la dysthymie et de la double dépression chez les patients diabétiques et de tracer leur profil sociodémographique et médical. Nous avons recruté 187 patients au niveau du service d'endocrinologie diabétologie et au niveau de la consultation diabétologie du centre hospitalier universitaire Mohammed VI de Marrakech (Maroc). Le diagnostic des troubles dépressifs était posé par le Mini International Neuropsychiatric Interview (MINI) et leur sévérité évaluée par l'échelle Hamilton dépression (HAMD). Le recueil des données sociodémographiques et des caractéristiques du diabète était fait par un hétéro-questionnaire. L'âge moyen de nos patients était de 53±14ans, 71,2 % étaient de sexe féminin. L'EDM actuel était retrouvé chez 77 diabétiques, soit 41,2 % des patients. La dysthymie était présente chez 52 diabétiques, soit 27,8 % des patients et la double dépression était diagnostiquée chez 21,9 % des diabétiques. À l'échelle HAMD, tous les patients déprimés avaient une dépression d'intensité légère. La prévalence actuelle de l'EDM et de la dysthymie était plus importante chez les patients vus en consultation que chez les patients hospitalisés au service d'endocrinologie avec respectivement 57,1 %, contre 42,9 % et 61,5 %, contre 38,5 %. La dysthymie était prédominante chez les diabétiques de la tranche d'âge 46 à 55ans, les patients jamais scolarisés et chez les patients indemnes de toute pathologie chronique associée. En conclusion, la prévalence importante des troubles dépressifs retrouvée chez notre population de diabétiques justifie leur recherche systématique par les médecins. Une prise en charge adaptée améliorerait le pronostic du diabète puisque l'existence d'un état dépressif chez un diabétique est associée à une moins bonne régulation glycémique, par conséquent un plus grand risque de complications. [résumé d'éditeur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com-article-759216 |