Titre : | A propos du choix du sujet autiste : voix et autisme. Pour une prise en compte de la dynamique invocante dans la psychothérapie des patients autistes (2012) |
Auteurs : | CATAO INÊS ; VIVES JEAN-MICHEL |
Type de document : | Article |
Dans : | PSYCHOTHERAPIES (4 vol 32, 2012) |
Article en page(s) : | 231-238 |
Descripteurs |
[SANTEPSY] AUTISME [SANTEPSY] AUTRE [SANTEPSY] CAS CLINIQUE [SANTEPSY] DEVELOPPEMENT DU LANGAGE [SANTEPSY] PAROLE [SANTEPSY] PSYCHODYNAMIE [SANTEPSY] PSYCHOTHERAPIE PSYCHANALYTIQUE [SANTEPSY] REFUS [SANTEPSY] SIGNIFIANT [SANTEPSY] SUBJECTIVATION [SANTEPSY] VOIX |
Mots-clés libres: | CHOIX D OBJET |
Résumé : | Partant de la définition de la voix en psychanalyse et du rôle qu'elle joue en tant qu'objet pulsionnel dans la constitution du sujet, les auteurs proposent de définir (métapsychologiquement) l'autisme comme un tableau clinique résultant du refus actif de la voix de l'Autre et profitant de son offre de s'inscrire, à partir de ses mots, dans le champ du langage et de la parole. Selon eux, ce refus constituerait un choix subjectif : celui de ne pas s'aliéner à la voix de l'Autre. Dans ce cas, le sujet autiste, pour qui la présence de l'Autre s'avère excessive, resterait prisonnier du son et, à partir de là, accèderait difficilement à la fonction verbale. Forts de cette hypothèse, les auteurs développent leurs propos et envisagent de prendre en compte, à l'occasion de la prise en charge de patients autistes, les dimensions de l'appel et de l'adresse, caractéristiques de la dynamique de la pulsion invocante, pour les positionner au centre de leur intervention. Ils prétendent que les sujets en difficulté de devenir peuvent, à l'invocation des cliniciens, choisir de répondre. Ils disent que les séances représentent alors autant d'espaces au sein desquels les patients peuvent expérimenter, peu à peu, à travers le désir de ces cliniciens s'exprimant dans une improvisation qu'ils leur adressent de manière périphérique, un autre type de rapport au son et à la voix. Ce rapport ne serait plus une fermeture à la voix de l'Autre, ni une fascination pour certaines manifestations sonores, mais il permettrait aux sujets autistes de « voiler » la voix afin de constituer un « point sourd » et, in fine, de pouvoir faire le choix de naître à la parole. |