Titre : | De l'ek-stase à l'extase (2009) |
contenu dans : | |
Auteurs : | FESSAGUET DOMINIQUE |
Type de document : | Article |
Dans : | TOPIQUE (109, 2009) |
Article en page(s) : | 189-199 |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ANTOEDIPE [SANTEPSY] ENVELOPPE PSYCHIQUE [SANTEPSY] EXTASE [SANTEPSY] MUSIQUE [SANTEPSY] PENSEE [SANTEPSY] SCHIZOPHRENIE |
Mots-clés libres: | GOULD GLENN |
Résumé : | Parce qu'il lui fallait sortir de soi, échapper à la douleur, s'extraire de son corps menacé de toutes parts par les impacts du monde, G. Gould cultivait la « fugue » et le paradoxe : comment toucher à cette ek-stase, sinon en se repliant au creux de soi, dans l'univers clos de sa pensée par un jeu d'enveloppements semblables aux couches interminables et protectrices de ses vêtements ? Lorsque, plus tard, abandonnant les concerts et le monde, il s'enferma dans la solitude, retiré en lui-même, inlassablement, il s'abîmait en pensée dans le jeu du clavier et la musique. Il la désarticulait, la décomposait, la transformait, la re-créait enfin. Un piano dans la tête, il travaillait jusqu'à l'indicible de l'extase. Il existe chez G. Gould des mécanismes psychiques originaux qu'il applique à la musique : tout d'abord, travail de destruction des liens, isolation, qui ne sont pas sans évoquer des mécanismes schizophréniques sur la pensée, puis une transformation, sorte de ré-élaboration qui le sort de la destructivité, pour l'amener vers une créativité retrouvée, cette appropriation d'un langage musical détruit-créé l'amenant aussi à une ré-appropriation de soi. On pourrait parler d'un travail de la pensée qui recréerait la voix de la musique jusqu'à l'extase d'un auto- engendrement. [résumé d'auteur] |
En ligne : | http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=TOP_109_0189 |