Titre : | L'indifférence : l''au-delà' de la haine (2012) |
contenu dans : | |
Auteurs : | CUPA DOMINIQUE |
Type de document : | Article |
Dans : | REVUE FRANCAISE DE PSYCHANALYSE (4 vol 76, 2012) |
Article en page(s) : | 1021-1035 |
Note générale : | Bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] AFFECT [SANTEPSY] CAS CLINIQUE [SANTEPSY] CRIMINEL [SANTEPSY] CRUAUTE [SANTEPSY] INDIFFERENCE AFFECTIVE [SANTEPSY] VICTIME |
Mots-clés libres: | DESOBJECTALISATION ; FREUD SIGMUND ; GREEN ANDRE ; GREEN André |
Résumé : | Dès l'Esquisse, Freud évoque une 'zone d'indifférence - entre le plaisir et le déplaisir -', sur laquelle il revient dans le premier chapitre d''Au-delà du principe de plaisir'. L'indifférence est une figure du zéro du principe de Nirvana, une manifestation de la pulsion de mort. On peut penser que l'indifférence provient d'un mouvement de 'désobjectalisation' lors duquel le sujet se déconnecte de l'objet, le désinvestit, l'objet perdant alors ses qualités d'objet pour le sujet, le moi se vidant lui-même de ses qualités, le sujet se 'désubjectivant'. Chez certains criminels, l'indifférence à l'égard des victimes domine, ouvre au déni de l'altérité qui permet que l'autre ne soit plus conçu comme un semblable par le désinvestissement de l'objet. L'autre est déraciné de son humanité par un sujet qui ce faisant a perdu son humanité. Il n'y a plus d'identification, l'insensibilité à ce que peut éprouver l'objet passe au premier plan. L'autre peut alors devenir l'objet de n'importe quelle destruction. De fait, la reconnaissance de la haine chez ces sujets n'est pas possible car cela implique non seulement d'accepter son altérité, mais aussi les souffrances qu'autrefois la mère a fait subir. Ainsi, l'indifférence se situe-t-elle 'au-delà' de la haine. Une psychothérapie d'une patiente qui s'automutilait permet de mieux cerner ces avancées théoriques. [résumé d'éditeur] |
En ligne : | http://dx.doi.org/10.3917/rfp.764.1021 |