Titre : | Solène : enfant flaque, siamois ou ficelle, les images mentales du psychomotricien à l'épreuve dans le soin psychomoteur (2010) |
Auteurs : | FAIVRE MOTTET CÉCILE |
Type de document : | Article |
Dans : | THERAPIE PSYCHOMOTRICE ET RECHERCHES (164, 2010) |
Article en page(s) : | 94-104 |
Descripteurs |
[SANTEPSY] AUTISME INFANTILE [SANTEPSY] CAS CLINIQUE [SANTEPSY] CORPS [SANTEPSY] MONSTRE [SANTEPSY] POLYHANDICAP [SANTEPSY] PSYCHOMOTRICIEN [SANTEPSY] RELATION THERAPEUTIQUE [SANTEPSY] SYMBOLISATION [SANTEPSY] THERAPIE PSYCHOMOTRICE |
Résumé : | Des mouvements ad libitum, des stéréotypies qui nous font perdrent le fils du sens, des couloirs, des traversées qui sont de véritables épreuves, la personne autiste parfois adhère, se colle et souvent, elle nous sidère. L'autisme renvoie à cette bulle où l'environnement est inaccessible, où la boucle d'autosensation ferme l'accès et protège le sujet des angoisses les plus archaïques de désintégration et d'anéantissement... Où trouver l'autre ? Comment être ensemble, alors que la personne fuit cet autre trop proche, trop visible, trop différencié ? Tout accès à l'extérieur est bloqué, le circuit est vase clos. Plus rien n'est possible. Percevoir la matière, prendre forme, soutenir la forme quand le sujet nous renvoie à des éprouvés immatériels, à de l'absence a été dans mes intentions thérapeutiques. Seulement les angoisses s'expriment dans le corps et elles contaminent aussi par ce qu'elle ont de plus archaïque allant dans l'indifférenciation ou dans les éprouvés corporels dépersonnalisant. C'est alors que le recours à mon imaginaire pourra soutenir les rencontres. Les attitudes et les postures du corps deviennent des représentations. Le corps prend sens, les choses deviennent pensables. L'imaginaire joue le rôle de tiers là où la sidération bloquait tout possible relationnel. Il permet une mise en mouvement des corps vers une rencontre. Dans le travail avec Solène, et plus globalement dans le soin psychomoteur auprès des personnes lourdement handicapées, les mouvements psychiques et corporels sont soutenus par la possibilité d'entrer soi-même dans un mouvement, dans une rêverie qui nous laisse à penser cet autre quasi statique de par nature, immobilisé par ses angoisses ou figé dans sa structure. [résumé d'auteur] |
En ligne : | http://www.snuprevue.fr/spip.php?article165 |